Rapatriement des Léonais en Guinée : l’UFR dénonce des pratiques inhumaines et propose des réformes

Le parti Union des Forces Républicaines (UFR) a tenu son assemblée générale ce samedi 24 décembre 2024, à son siège situé dans la commune de Matam. Lors de cette rencontre, plusieurs sujets d’actualité ont été abordés, notamment le rapatriement controversé de citoyens léonais depuis la Guinée.

Mouctar Kalissa, secrétaire général de la jeunesse républicaine, a vivement dénoncé les conditions de ce rapatriement. Selon lui, des Léonais auraient été contraints de quitter le territoire guinéen dans des circonstances dégradantes, accompagnées de la destruction de leurs biens.

« Nous avons vu les conditions dans lesquelles des êtres humains, des frères et des sœurs ont été ramassés ici, leurs objets brûlés, et ils ont été transportés dans des camions militaires pour être renvoyés chez eux. (…) Ce sont des actes inhumains qui ne se font pas ! », a-t-il déploré.

En réponse à cette situation, l’UFR propose d’instaurer une réglementation stricte pour encadrer les résidents léonais en Guinée. Cela inclurait l’imposition de cartes de séjour payantes, au coût de 60 000 francs guinéens par mois, afin de régulariser leur présence et de contribuer aux finances publiques.

Mouctar Kalissa a également exprimé son indignation face au traitement réservé à ces Léonais en comparaison des défis auxquels les Guinéens font face à l’étranger, notamment sur la route de l’exil au Nicaragua.

« Est-ce que ces opérations ont permis d’arrêter les délinquants qu’ils recherchaient ? Je dirais non ! Aucun grand bandit parmi eux n’a été interpellé. Ces Léonais sont des travailleurs honnêtes, et ils ne vont jamais oublier le pouvoir du CNRD pour ce qu’il leur a fait subir », a-t-il déclaré, rappelant que des biens auraient été incendiés dans le quartier de Téménétaye, nécessitant l’intervention des pompiers.

En dénonçant ces pratiques, l’UFR pointe du doigt une gestion qu’elle qualifie d’injuste et inhumaine de la part des autorités guinéennes. Le parti appelle à une approche plus respectueuse des droits humains, tout en insistant sur une meilleure organisation de la présence des étrangers sur le territoire guinéen. Ce débat soulève des questions cruciales sur les relations entre les deux nations voisines et sur la responsabilité des autorités dans la protection des plus vulnérables.

 

 

Par Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com