Des Leonais interpellés dans les débarcadères : » Même si ces personnes proviennent de l’espace CEDEAO, elles doivent se conformer à la législation en vigueur » (PG Fallou Doumbouya)
Ce mercredi 11 décembre 2024, le Procureur général près la Cour d’appel de Conakry, Fallou Doumbouya, a supervisé une vaste campagne de déguerpissement, conformément au communiqué publié le lundi 9 décembre dernier. Cette opération s’est déroulée dans les débarcadères de Coléah-Lansébougny, Mafanco-Chicago et Boussoura, zones considérées comme dangereuses et criminogènes.
L’objectif affiché est de restaurer l’ordre, lutter contre l’insécurité et remettre ces espaces dans un cadre légal et sécurisé.
Lors de cette intervention, au moins 334 personnes, parmi lesquelles 31 Guinéens et une majorité d’origine sierra-léonaise, ont été interpellées pour des vérifications d’identité. Ces individus ont été regroupés sur place, où les autorités ont entrepris leur identification.
Fallou Doumbouya a rappelé avec fermeté l’importance du respect de la loi guinéenne, notamment en matière d’immigration. Il a insisté sur l’application stricte de la loi de 1994 relative aux conditions d’entrée et de séjour en République de Guinée.
<< Ceux qui ne sont pas des Guinéens et qui ne sont pas en règle vis-à-vis de la législation guinéenne, notamment la loi de 1994 portant sur les conditions d’entrée en République de Guinée, même s’ils sont issus de l’espace CEDEAO, je pèse bien mes mots : prenez vos responsabilités, monsieur le directeur régional et monsieur le directeur général de la police des frontières, pour que ces personnes soient expulsées ou refoulées. Parce que, qui dit Guinée, parle du respect de la loi. Le dénominateur commun, c’est le respect de la loi. Quiconque n’est pas en règle vis-à-vis de la loi doit se voir appliquer cette dernière pour que la paix règne dans la cité>> a-t-il déclaré, appelant les autorités compétentes à prendre leurs responsabilités.
Cette opération marque une nouvelle étape dans la volonté des autorités guinéennes de reconquérir les espaces publics et de garantir la sécurité des citoyens. Si l’action a suscité des interrogations sur la gestion des personnes interpellées, le message est clair : la loi demeure le socle du vivre-ensemble en Guinée. Le respect de celle-ci est présenté comme une condition sine qua non pour garantir la paix et la stabilité dans la cité.
Par Rama Fils, pour lerenifleur224.com