Mamadi Doumbouya : Une Nouvelle Ère dans la Gouvernance Guinéenne (Aliou Badra Cheickna Koné, PDS Matam)
À 44 ans, je ne peux m’empêcher de mesurer l’ampleur du changement que traverse notre pays. Depuis mes 15 ans, jamais je n’avais été témoin, ni même entendu parler, de l’arrestation d’un haut cadre en fonction pour des faits de corruption. Ce qui se passe aujourd’hui en Guinée est une première, et nous devons être honnêtes pour le reconnaître.
Il y a trois jours, le directeur général des douanes et son adjoint ont été placés sous mandat de dépôt. Pas n’importe quels cadres, mais des figures centrales d’une institution stratégique pour l’économie du pays. Cet événement marque une rupture historique avec les pratiques du passé, où les élites occupaient leurs fonctions dans une impunité quasi absolue.
Sous le leadership du président de la transition, Mamadi Doumbouya, la Guinée amorce une dynamique qui aurait été inimaginable il y a encore quelques années : celle d’un État où même les plus puissants doivent répondre de leurs actes. Cette décision de traduire en justice des personnalités aussi influentes envoie un signal fort : le temps de l’impunité est révolu.
Les régimes précédents ont souvent manqué de courage pour s’attaquer à la corruption au sommet de l’État, préférant détourner le regard. Avec Mamadi Doumbouya, une nouvelle voie s’ouvre : celle d’un État responsable, où la gestion publique est soumise à la reddition de comptes. Ce n’est pas seulement un acte symbolique, mais une étape décisive vers la refondation de la gouvernance en Guinée.
Bien entendu, certains critiqueront ces actions, les qualifiant de manœuvres politiques. Mais au-delà des interprétations, un fait demeure : jamais auparavant un tel geste n’avait été posé. Ce gouvernement prouve qu’il est possible de rompre avec le passé et de construire un État de droit où personne n’est intouchable.
Mamadi Doumbouya est en train d’écrire une nouvelle page de notre histoire, et il le fait avec audace et détermination. Il rappelle que la lutte contre la corruption n’est pas seulement une exigence morale, mais une condition essentielle pour bâtir une Guinée plus juste, plus prospère et respectée.
Ce moment est unique. Il appelle à la réflexion et, surtout, au soutien des citoyens. Car en dénonçant les abus d’un cadre en exercice — et pas n’importe lequel —, le président Doumbouya démontre que nul ne peut échapper à la justice, quels que soient son statut ou son pouvoir. Une leçon qui, espérons-le, marquera durablement les mentalités et inspirera les générations à venir.
Badra Aliou Cheickna KONÉ , Président de la délégation spéciale de Matam