Le gouvernement de Michel Barnier, nommé début septembre par Emmanuel Macron sans majorité claire à l’Assemblée nationale, a été censuré par les oppositions de gauche et d’extrême droite ce mercredi 4 décembre dans la soirée, une première en France depuis 1962.
Croissance affaiblie, assainissement budgétaire ralenti, incertitude accrue… La chute du gouvernement, sans budget pour 2025, pénalisera-t-elle la France ? C’est ce qu’estimaient des économistes avant la tenue des débats sur la motion de censure.
Un budget 2024 reconduit à l’identique se traduirait en effet par un gel des dépenses de l’État, qui représenterait entre 15 et 18 milliards d’euros d’économies, explique Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Soit un niveau proche de l’effort prévu dans le PLF initial pour 2025.
Mais les dépenses sociales, indexées automatiquement sur l’inflation, seraient elles en hausse alors que l’État devrait renoncer aux hausses d’impôts – au moins 20 milliards – qu’il envisageait, comme la surtaxe sur les très hauts revenus ou les bénéfices des grandes entreprises.
France24 / rfi