Législatives au Sénégal : Ousmane Sonko appelle à la vengeance après l’agression de militants

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a dénoncé dans la nuit de lundi à mardi des attaques subies par son camp dans plusieurs zones du pays, à six jours des élections législatives, appelant à les venger. “Nous exercerons notre droit légitime à la riposte”, a-t-il assuré.

Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a appelé à la vengeance après des violences menées selon lui contre ses supporteurs avant les élections parlementaires prévues dimanche 17 novembre, s’attirant les foudres de l’opposition qui a dénoncé un “appel au meurtre”.

Ousmane Sonko, tête de liste du parti Pastef aux législatives et chef de gouvernement depuis avril, a fait état dans la nuit de lundi à mardi sur son compte Facebook d’attaques subies par son camp à Dakar, Saint-Louis (nord) ou encore Koungueul (centre).

Il les impute à des sympathisants du maire de Dakar Barthélémy Dias, qui dirige une coalition concurrente en lice aux élections législatives de dimanche, et a été condamné pour la mort d’une personne par balle en 2011 dans un contexte de violences politiques.

Les Sénégalais sont appelés à élire une nouvelle Assemblée après la dissolution prononcée, en septembre, par le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, du Parlement issu des élections de 2022 et encore dominé par le camp de l’ancien président Macky Sall.

Le Pastef vise une majorité permettant à Diomaye Faye, vainqueur de la présidentielle de mars, et à Ousmane Sonko, de mettre en œuvre leurs promesses de rupture et de transformation de l’État.

“Que chacune des agressions subie par Pastef de leur part depuis le début de la campagne, que chaque patriote qu’ils ont agressé et blessé soit proportionnellement vengé. Nous exercerons notre droit légitime à la riposte”, a déclaré Ousmane Sonko sur Facebook.

“Barthélémy Dias et sa coalition ne doivent plus battre campagne dans ce pays”, dit-il.

Au début de la campagne, “j’ai appelé les ministres de l’Intérieur et de la Justice en tant que candidat. Trois agressions, zéro arrestation. C’est la faillite de l’État”, a déclaré Ousmane Sonko lundi en langue locale wolof, sur une vidéo consultée par l’AFP sur une télévision locale.

Ousmane Sonko s’exprimait à Rufisque, près de Dakar, après les incidents à Saint-Louis. Il a accusé des opposants d’avoir “violemment attaqué et blessé” ses partisans dans cette ville avec des “couteaux, sabres et grenades lacrymogènes”.

“J’interpelle une fois de plus l’État du Sénégal. Un État ne doit pas être faible. J’ai plusieurs fois interpellé monsieur le président de la République. Si l’État ne règle pas ce problème, nous allons le faire nous-même et nous avons les moyens de le faire”, a dit Ousmane Sonko.

Un rassemblement des militants du Pastef est prévu mardi après-midi aux alentours du domicile du maire de Dakar, a dit à l’AFP un responsable du parti.

 

 

 

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