À l’occasion d’une conférence de presse tenue ce samedi 2 novembre 2024 à Conakry, l’ONG EPT Solidarité, dirigée par Makanéra Kaké, a présenté les résultats de son évaluation des partis politiques en Guinée.
« J’ai entendu beaucoup de leaders parler ici, ceux qui sont dans des cabines téléphoniques, ceux qui se trouvent dans les débarcadères. Juridiquement, qu’est-ce qu’un siège ? C’est une adresse administrative où l’on peut vous joindre. Ceux qui ne sont pas d’accord peuvent vérifier sur Google pour savoir ce qu’est un siège social. C’est pourquoi, dans la charte des partis politiques, le législateur n’a pas eu besoin de préciser davantage. Si des immeubles étaient nécessaires, la loi l’aurait mentionné », a-t-il affirmé.
Au cours de son intervention, l’homme politique a profité de l’occasion pour exprimer des critiques envers le parti PADES, soutenant que cette formation politique n’est pas la mieux implantée en Guinée.
« Ensuite, nous avons vérifié l’implantation, mais l’histoire nous montre que cette façon dont le parti affirme être implanté est une aberration. Par exemple, le PADES de Ousmane Kaba prétend être présent sur l’ensemble du territoire national. Pourtant, lors de toutes les élections auxquelles il a participé, est-ce qu’il a obtenu 1 % à l’élection présidentielle ? Non ! Est-ce que le PADES a élu un seul maire ? Non ! » a-t-il martelé.
Ces déclarations de Makanéra Kaké soulèvent une question cruciale sur la représentativité et l’enracinement réel des partis politiques en Guinée. Alors que le paysage politique reste fragmenté et que la légitimité des formations politiques est souvent contestée, l’appel à une implantation vérifiable et à des structures solides pourrait renforcer la confiance des citoyens dans leurs représentants. Reste à voir si les partis visés par ces critiques répondront, et si des changements concrets s’ensuivront pour améliorer la crédibilité politique dans le pays.
Par Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com