Atelier régional sur la lutte contre le trafic humain : le Magistrat Mohamed Lamine Diallo représente la Guinée à Dakar
Du 22 au 24 octobre 2024, un atelier régional dédié à la lutte contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains s’est tenu à Dakar, Sénégal. Cet événement, organisé par le projet NET-COP II de l’Union Européenne, visait à sensibiliser et approfondir les recherches dans le domaine. Il a réuni des magistrats de cinq pays ouest-africains, dont la Guinée, représentée par Mohamed Lamine Diallo, Avocat général près la Cour d’Appel de Conakry.
Face à la montée de l’immigration clandestine en Afrique de l’Ouest, cette rencontre avait pour but de résoudre les difficultés juridiques et pratiques liées à ce phénomène. Les discussions ont notamment porté sur l’harmonisation des procédures entre les pays partenaires tels que la Mauritanie, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Gambie et la Guinée. Le dispositif NETCOP, qui coordonne les unités d’enquête de chaque pays, a été mis en avant pour favoriser des investigations conjointes et un échange d’informations accru entre les forces de sécurité et judiciaires, comme l’Office Central de Protection des Personnes Vulnérables et la Police aux Frontières en Guinée.
Durant son intervention, Mohamed Lamine Diallo a souligné les réformes entreprises par la Guinée pour contrer la traite des êtres humains. Parmi celles-ci, il a mentionné les efforts de plaidoyer pour l’adoption d’une loi spécifique sur la traite, la collecte de données à l’échelle nationale et l’élaboration d’un guide pratique destiné aux forces judiciaires guinéennes.
Cette réunion se déroule dans un contexte où l’Afrique subsaharienne fait face à une intensification du trafic d’êtres humains, avec des milliers de jeunes tentant de rejoindre l’Europe ou les États-Unis au péril de leur vie. En 2023, près de 60 000 Africains ont tenté de traverser la frontière sud des États-Unis, avec Dakar devenant un point de passage clé pour les passeurs. Un réseau de trafic a récemment été démantelé à Dakar, libérant 24 personnes originaires de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont 11 Guinéens.
Le représentant de l’ONUDC, Amado Philip de Andrés, a rappelé que la traite des êtres humains est étroitement liée à d’autres formes de criminalité, notamment le trafic de migrants, alimenté par la vulnérabilité des femmes et des enfants. Il reste à voir si les mesures discutées lors de cet atelier permettront de freiner ce phénomène alarmant
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