À l’issue de la conférence de presse animée ce samedi 28 septembre à l’occasion de la commémoration de l’an 15 du massacre du 28 septembre 2009, le coordonnateur des avocats des victimes du massacre du 28 septembre, Me Amadou DS Bah s’est prononcé sur les raisons qui ont poussé le pool d’avocats des victimes de ce massacre a relevé un appel.
« Ce jugement que nous avons salué, et contre lequel nous avons relevé un appel partiel, parce qu’il faudrait donner des informations claires. Les raisons sont nombreuses, mais principalement, elles concernent certaines victimes qui ont été omises dans le jugement. Nous savons que cette omission pourrait être réparée en appel. Donc, raison pour laquelle, nous avons relevé appel… Deuxièmement, vous avez certainement compris le dispositif du jugement qui a été rendu, que l’Etat n’a pas été condamné comme garant de réparation. Et ça, c’est fondamental, pourquoi ? Parce que, la plupart des personnes qui ont été condamnées, n’ont pas les moyens suffisants pour pouvoir réparer le préjudice qui a été causé. Aujourd’hui, nous n’avons pas la possibilité à travers ce simple jugement de recouvrer ces montants à travers les biens des condamnés. Et, si nous ne pouvons pas recouvrer ces montants, il va falloir que l’Etat prenne la responsabilité d’indemniser à la place des accusés. Parce que, indépendamment du fait que ces personnes-là aient agi de façon personnelle pour conserver un pouvoir au moment des faits, il n’en demeure pas moins que c’était sous le couvert du sceau de l’Etat, qui a un ancien Président de la République, il y a des ministres qui ont agi pour pouvoir commettre ces crimes. Donc, raison pour laquelle nous avons relevé appel pour que les juges d’appel puissent être plus sensibles à cette démarche, afin que l’Etat soit condamné à garantir le paiement des montants qui ont été alloués aux victimes», a expliqué Me Amadou DS avant de poursuivre tout en mettant accent sur le cas des corps disparus.
« Le dernier point pour lequel nous avons cru devoir relever appel, c’est la question des disparus. Plusieurs victimes ont émis le souhait d’obtenir des transports judiciaires sur les lieux, notamment au niveau du stade du 28 septembre. Malheureusement, les juges n’ont pas accordé cette faveur aux victimes. Ensuite, les fosses communes n’ont pas été identifiées. Même si on est satisfait de façon globale pour le jugement qui a été rendu, mais c’est un point sur lequel, il va falloir que la Cour d’Appel revienne afin qu’on puisse localiser les fosses communes», a-t-il ajouté.
Bountou Sylla, pour lerenifleur224.com