Fermeture des médias en Guinée : “nous gardons espoir, et nous disons que cette lutte va continuer”, rassure Sékou Jamal Pendessa
Depuis deux mois, une délégation du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée reste dans l’attente de la réponse à sa demande d’audience, adressée au président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya pour des raisons d’échanges autour de la situation des médias fermés en Guinée.
Un silence qui reste injustifié, a fait savoir le secrétaire général du SPPG lors d’une interview qu’il a accordée à notre rédaction lundi 2 septembre
«Pour le moment, il n’y a pas eu de réponse favorable à notre demande, qui a été pourtant bien accueillie. D’ailleurs à ce niveau, nous pensons que le président n’a plus d’excuse, n’a plus d’arguments à placer pour ce retard. Il a plutôt accordé une faveur à ceux qui veulent continuer à gérer dans l’obscurité, sans qu’il y ait suffisamment de médias pour mettre la lumière sur les mauvaises gestions, leur détournement et leur corruption », a-t-il martelé.
Il faut noter que depuis plusieurs mois, certains médias n’émettent pas dans le pays. Cependant, à la question de savoir si l’espoir est permis pour une possible réouverture de ces médias, Sékou Jamal Pendessa répond en ces termes
«Nous gardons espoir et nous disons que cette lutte va continuer. Nous n’allons pas abandonner contrairement à ce que pensent certains. Nous avions juste pris du temps pour observer un peu et permettre aux bonnes volontés d’intervenir pour avoir gain de cause. Tout le monde sait à présent qui veut entretenir la crise entre les différentes parties », a confié le secrétaire général du SPPG.
Plus loin, le secrétaire général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, dénonce les conséquences de cette décision prise par les des autorités de la transition qui contraint plusieurs employés au chômage.
« Nous, nous sommes de bonne volonté mais de l’autre côté, il y a ceux qui veulent continuer à jouer avec l’avenir de notre métier, avec la dignité des travailleurs qui ont perdu leurs emplois, avec l’avenir de leurs enfants qui ont été obligés de quitter les bancs en pleine année scolaire. Et même avec l’avenir des étudiants qui sortent des écoles de journalisme. Cette année, quand vous vérifier les statistiques, vous verrez qu’il y a une très grande différence en terme de nombres d’étudiants qui ont eu l’opportunité de faire leur stage. Parce que les trois groupes de médias qui ont eu une très grande capacité d’accueil, sont fermés », dénonce ce syndicaliste.
À appeler que depuis plus de 100 jours, les activités au sein de ces médias ont été interrompues par les autorités du pays à travers un arrêté du ministère de l’information et de la communication.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com