CNT : ‘’Le Budget National de Développement, ne peut plus à lui seul…» Fait remarquer le Ministre Mory Condé

A l’occasion d’une plénière tenue ce lundi 2 septembre 2024 à l’hémicycle du palais du peuple sur l’avant-projet de loi portant modification de certaines dispositions de la Loi L/2000/020 du 23 novembre 2000 relative à l’institution du péage et du pesage-péage pour le financement de l’entretien routier, le Ministre Mory Condé, représentant du Ministre des Infrastructures et des Travaux Publics a mis l’occasion à profit pour alerter sur la faible mobilisation des ressources destinées à l’entretien des infrastructures routières.

Plusieurs infrastructures routières du pays sont dégradées surtout en cette période hivernale ou des nids de poule sous constater dans tous les grands axes de la circulation. Mory Condé semble connaitre à travers son allocution les raisons de ces dégradations

« Les raisons pour lesquelles l’État de notre réseau routier n’est pas encore à la hauteur de nos attentes, sont multiples et portent essentiellement sur le manque de ressources financières conséquentes. Le Budget National de Développement ne peut plus à lui seul assurer le financement et l’entretien de nos infrastructures routières. A noter que les ressources financières disponibles dans le cadre du Fonds d’Entretien Routier qui consistent à prélever sur chaque litre de carburant vendu, sont nettement en deçà des besoins actuels de financement de l’entretien routier. Dès lors, Il devient impérieux, que des efforts additionnels significatifs soient consentis sur le plan financier en faveur du Fonds d’Entretien Routier en vue de le rendre effectivement capable de relever le défi lié non seulement à l’entretien routier mais aussi à l’accroissement et à l’extension du réseau. Pour ce faire, et en s’inspirant par ailleurs de l’expérience concluante en matière de la protection du patrimoine routier par la mise en place des dispositifs de contrôle des poids à l’essieu dans plusieurs pays voisins, comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire, le Mali et dans l’optique d’alléger les charges budgétaires de l’Etat liées au financement des infrastructures, il est proposé la modification de certaines dispositions de la Loi L2000/020/AN du 23 novembre 2000 portant institution du péage et du pesage-péage pour le financement de l’entretien routier devenue caduque et qui nécessite une actualisation reflétant le contexte socio-économique actuel.

Les modifications concernant les articles 3, 6 et 7 de ladite Loi se présentent comme suit :

 Concrétiser la mise en place des postes de péage et de pesage-péage conformément à l’esprit de la loi L2000/020/AN du 23 novembre 2000 portant institution de péage-pesage pour le financement de l’entretien routier ;

 Sortir du domaine de la Loi, la fixation des tarifs de redevances des postes péage et de pesage-péage ;

 Fixer les tarifs des redevances desdits postes de péage-pesage par voie réglementaire notamment par Arrêté conjoint des Ministres en charges des Infrastructures et des Travaux Publics, de l’Economie et des Finances et des Transports en tenant bien évidemment compte des réalités socio-économiques de notre pays.

 Assurer la protection du patrimoine routier national. » A-t-il déclaré.

 

Pour finir, le ministre de l’urbanisme, de l’habitat chargé de la récupération des domaines spoliés de l’Etat estime que l’adoption de cet avant-projet de Loi va permettre la matérialisation très rapide des postes de péage-pesage devant contribuer à la sauvegarde le réseau routier de notre pays.

 

 

 

Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com