Rapport HCDH : Sur les treize (13) établissements pénitentiaires visités, seule la maison centrale de Conakry dispose d’un quartier pour mineurs
Le Bureau du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme a présenté son rapport sur la situation des enfants en conflit avec la loi en milieu carcéral en Guinée, ce mercredi 14 août 2024 à la faveur d’une conférence de presse animée à Conakry. Cette institution de défense des droits de l’Homme a souligné la prise urgente de dispositions par le gouvernement sur l’amélioration des conditions de détention de ces mineurs.
Dans son rapport sur la situation des enfants en conflit avec la loi en milieu carcéral en Guinée, d’énormes irrégularités ont été soulignées par le Bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme quant aux conditions de détention de ces mineurs. À en croire Aimé Kakolo Ntumba, représentant du bureau de l’institution dans le pays, ces conditions sont en violation avec les droits de l’enfant.
« La séparation entre les détenus mineurs et adultes n’est pas totalement assurée dans les treize (13) établissements pénitentiaires visités. Et ce, en violation des normes internationales relatives aux droits de l’enfant. Sur les treize (13) établissements pénitentiaires visités, seule la maison centrale de Conakry dispose d’un quartier pour mineurs, qui accueille également les adultes. » a-t-il fait savoir
Plus loin, cette enquête du Bureau du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme, s’est également soldée par plusieurs autres dysfonctionnements.
« Le HCDH a constaté que les enfants en conflit avec la loi pour des infractions criminelles, peuvent être détenus pendant plusieurs années avant d’être jugés alors que le délai de détention en matière correctionnelle, est de deux mois et de quatre mois en matière criminelle, renouvelable une fois. Le manque d’assistance légale et de centre d’accueil et de rééducation sont les principaux facteurs qui contribuent à la surpopulation carcérale.» a déploré dans discours Aimé Kakolo Ntumba,
Au regard de ces nombreuses irrégularités, cette institution impliquée dans La Défense des droits de l’Homme entend engager des actions pour venir en aide à ces mineurs.
« Ça fait partie de notre rôle de réaliser des actions de plaidoyers auprès des autorités particulièrement auprès du ministère de la justice et des droits de l’Homme. Donc pour nous, c’est beaucoup plus des actions de plaidoyers auprès des partenaires techniques et financiers afin de voir de quelle manière ils peuvent être accompagnés par le gouvernement, pour essayer de trouver comment on peut améliorer la situation de ces enfants. » a souligné l’émissaire onusienne
En outre, cette institution n’a pas manqué d’interpeller le gouvernement quant à l’adoption des mesures décisives afin d’améliorer la situation des mineurs dans les établissements pénitentiaires.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com