Guinée: LFR 2024 : Les fortes recommandations du CNT pour la revalorisation du taux d’exécution des allocations budgétaires
L’examen du projet de loi de finances rectificative 2024 se poursuit au Conseil National de la Transition. Après plusieurs jours d’intenses débats en commission, les Honorable Conseillers nationaux et les membres du pool financier de l’Etat se sont retrouvés ce jeudi 08 août 2024, autour du projet de loi de finances rectificative 2024 en son volet dépenses.
Ahmed Karifa Diawara, Directeur national du budget, a conduit l’équipe gouvernementale essentiellement composée de directeurs généraux. En toile de fond, élucider la représentation nationale sur les grandes lignes en termes d’exécution budgétaire et les difficultés rencontrées, était l’objectif principal de cette rencontre.
Les dépenses d’investissement y compris le budget d’affectation spécial (BAS) représentent 38,2 % des dépenses totales du budget de l’Etat.
Avec une revue à la hausse 2,6% par rapport à la loi de finances initiale 2024, la dépense du budget de l’État est composée de 96,4 % du budget général, et 3,6 % du budget d’affectation spéciale (BAS).
Les dépenses du budget général se décomposent en :
1- Dépenses courantes
2- Et en dépenses d’investissement financé à 51,5% par les ressources intérieures.
Les dépenses du budget d’affectation spéciale (BAS), se répartissent comme suit :
-Fond National de Développement Local (FNDL),
-Le Fond de Développement des communes de Conakry (FODECON);
– Le Fond d’Investissement minier (FIM) ;
-Le Fond Commun de l’Éducation (FCE).
Les conseillers nationaux ont fait des constats, parmi lesquels se trouve en pole place, le faible taux d’engagement des budgets alloués aux différents ministères.
Dans le but d’améliorer le taux d’exécution budgétaire, des recommandations ont été formulées à l’endroit de certains départements ministériels :
– Au compte du ministère de l’enseignement Supérieur, manque d’infrastructures, le faible taux d’engagement du budget annuel, manque de ligne budgétaire dédié à la recherche.
Le CNT recommande : la hausse à 20% du budget de l’enseignement supérieur conformément à la norme sous régionale;
-Prévoir une ligne budgétaire dédiée à la recherche.
-Au compte du ministère du tourisme, construire des villages artisanaux et finaliser les travaux de construction et de rénovation du site du voile de la mariée.
-Au compte du ministère de la formation professionnelle, rehausser à 30 % le budget de fonctionnement, faciliter le décaissement des montants dédiés aux infrastructures.
-Rehausser le budget du ministère de la santé à 20 % conformément aux recommandations de l’organisation ouest africaine de la santé, prévoir le recrutement des agents de santé dans la LFI 2025.
-Au compte du ministère de la jeunesse, prévoir un montant pour le fonctionnement du Conseil national des jeunes.
AGP / CNT