Journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes : le département de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, face aux journalistes
Le Ministère de la promotion féminine de l’enfance et des personnes vulnérables a animé ce vendredi 9 août 2024, une conférence de presse à l’occasion de la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes. En compagnie de son homologue du département de la justice et des Droits de l’Homme, mais aussi de ses partenaires de L’OIM.
La ministre Charlotte Daffé est revenue sur l’importance de cette journée.
« Cette conférence de presse, c’est pour réveiller les consciences, ouvrir les yeux sur ce que nous ne voyons pas, et se passe en longueur de journée. La traite des personnes touche les personnes que j’ai en charge. Elle touche les femmes, les enfants, et les personnes vulnérables; Ça peut être aussi des orphelins, des femmes victimes de violences conjugales. Aujourd’hui on a beaucoup de personnes qui sont victimes de ce traître, et qui doivent être accompagnées. Le département les accompagne à travers nos travailleurs sociaux, pour leur accompagnement. Vous avez des cas de migrants. Des migrants quand ils reviennent, nous avons l’obligation de les accompagner. Et souvent ces migrants, essentiellement des femmes, sont victimes de traite, de là où elles viennent. Nous avons eu les cas, je dois même aller voir aujourd’hui après cette conférence les migrants qui viennent d’arriver. Donc, c’est pour vous dire que c’est un phénomène qui est là, qui perdure, et en tant qu’Etat nous sommes dans l’obligation de prendre des actes forts, pour sensibiliser la population, et aussi sanctionner les trafiquants d’êtres humains, en les faisant savoir qu’il y’a une loi qui protège les personnes », a-t-elle déclaré.
Pour sa part, le garde des sceaux ministre de la justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kaïraba Kaba a aussi parlé du combat que son département mène pour lutter contre ce phénomène.
« La traite des êtres humains n’est pas une lutte nouvelle dans notre pays. Le gouvernement guinéen à toujours marqué sa farouche volonté pour éradiquer ce fléau au sein de notre société et dans tout notre environnement. Les textes et les conventions ratifiés par la Guinée sont véritablement appliqués. Toujours dans cette lutte vous me permettrez de rappeler le mécanisme mis en place au niveau du ministère de la justice et le suivi qui en est assuré par une cellule spécialement mise en place au niveau de mon cabinet et qui est rattaché directement au ministre de la justice. Il faut rappeler que la place du ministre de la justice dans cette lutte est une place importante et incontournable (…). L’infraction de la traite des personnes est si grave et cause des impacts si profonds dans la société. Les acteurs sur le terrain qui évoluent justement dans le cadre de cette lutte méritent d’être renforcés dans leur capacité de la chaîne pénale et dans le souci du renforcement des capacités des acteurs de la chaîne pénale, une introduction de module de traite de personnes circulant dans la formation des magistrats au centre de formation judiciaire. Alors pour les apporter des réponses conséquentes, cela n’est possible qu’à travers des formations initiales et continues de nos officiers de police judiciaire, de nos magistrats etc… », dira-t-il.
A rappeler que cette commémoration célébrée le 30 juillet de chaque année et cette conférence de presse conjointe des deux départements ministériels et leurs partenaires est la suite de plusieurs autres. Déjà au calendrier du département des actions sociales, plusieurs autres sont prévues pour ce mois d’août
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com