Le S/G adjoint du SPPG, répond à Ousmane Gaoual Diallo : « il est paradoxale que des dirigeants qui, autrefois… »

Depuis plusieurs mois, nombreux sont les médias dont les agréments ont été retirés par les autorités de la transition, mettant ainsi au chômage plusieurs journalistes. En dépit de cette situation, le ministre porte-parole du gouvernement soutient qu’aucune crise n’existe entre les médias et l’État. Une déclaration que déplore Ibrahima Kalil Diallo.

Ce syndicaliste l’a fait savoir ce samedi 27 juillet 2024 lors d’une interview qu’il a accordée à notre rédaction.

« Il est paradoxale de voir des dirigeants qui autrefois utilisaient les médias pour promouvoir des idéaux de paix, de démocratie, de droit et de vérité, et qui œuvrent maintenant pour leur fermeture sous un régime autoritaire. Cette attitude ne fait que affaiblir la démocratie et compromettre les libertés fondamentales pour lesquelles tant de guinéens se sont battus », a déclaré le secrétaire général adjoint du SPPG.

Il faut noter que des tentatives d’arrestations à l’encontre de certains citoyens, sont omniprésentes dans le pays ces derniers temps. À la question de savoir quelles pourraient être les raisons de ces actes, Ibrahima Kalil Diallo, répond.

« Ce dont nous sommes sûrs, c’est qu’aujourd’hui dès que vous vous levez pour vous battre pour la bonne gouvernance, pour exiger des autorités du pays le respect des principes démocratiques, le respect des principes de droit, vous vous retrouvez dans le viseur de ceux qui veulent s’éterniser au pouvoir dans le pays. Officiellement, il n’y a pas de raison mais officieusement on sait pourquoi Babila et tant d’autres citoyens guinéens sont menacés d’arrestation et d’intimidation de façon permanente », a martelé ce professionnel de média.

Plus loin, le secrétaire général adjoint du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée a tout de même exprimé son inquiétude face à ces actes qui deviennent monnaie courante.

« Nous pensons que ce n’est pas de nature à rassurer tous ceux qui croient qu’il y a un petit espoir de voir la Guinée renouer avec les principes de l’État de droit. Parce qu’un État de droit impose que quand un citoyen doit être interpellé, que cela respecte les règles juridiques », a-t-il conclu.

 

Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com