Peu après la publication des resultats des examens nationaux session 2024, l’heure est pour les acteurs majeurs de l’éducation nationale de faire le bilan. Des résultats qui connaissent une amélioration d’une part et un affaiblissement de l’autre, à en croire le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation.
Michel Pépé Balamou l’a fait savoir à la faveur d’une interview qu’il a accordée à notre rédaction ce jeudi 25 juillet 2024.
« Le Syndicat National de l’éducation par ma voix, félicite d’abord les autorités éducatives à tous les niveaux et l’ensemble des enseignants pour leur implication personnelle dans l’organisation de ces examens. En faisant une analyse de ces résultats, on se rend compte qu’au niveau de l’examen du Certificat d’Études Élémentaires, il y a une grande avancée, également au niveau du BEPC, même si on a pas atteint la moitié du pourcentage, c’est encourageant. Lorsqu’on arrive au niveau du baccalauréat c’est là où le score est vraiment dérisoire. Il y a encore beaucoup à faire », a martelé ce syndicaliste.
Il faut noter que ces dernières années, les résultats des examens nationaux en Guinée, suscitent d’énormes interrogations. Cependant, les responsabilités restent partager, estime le secrétaire général du S.N.E.
« Généralement, notre pays a, la triste réputation d’applaudir les faibles résultats. Il y en a même qui trouve une source de satisfaction et de joie. Mais les gens oublient que les résultats des élèves sont les résultats des enseignants, ceux des encadreurs, du gouvernement voire même de la présidence et de toute la population. Donc les responsabilités sont partagées non seulement au niveau des parents, des autorités éducatives mais aussi des enseignants que nous sommes, on ne va pas se disculper », dira Michel Pépé Balamou.
Pour donner un coup de pousse au système éducatif guinéen afin d’obtenir des resultats satisfaisants les années à venir, le secretaire général du Syndicat National de I’Education propose.
« C’est une question très profonde qu’on ne pourra pas finir d’évoquer. Il faut une refonte du système éducatif. Il faut chercher à s’intéresser à ce que ces enfants apprennent à l’école. Il faut véritablement renforcer l’enseignement primaire et faire en sorte que tous les enfants puissent assimiler les quatre compétences instrumentales de base. Il faut créer des préscolaires publics. L’autre solution consisterait à augmenter le budget de l’éducation. Il faut faire de l’éducation une priorité », conclut le syndicaliste.
A rappeler que cette année, le Certificat d’études Elémentaires a enregistré 63,22% de réussite, 47, 11% au Brevet d’études du premier Cycle, et 24,64% au Baccalauréat Unique
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com