Futures élections présidentielles guinéennes : ‘’il est évident que je serais candidat…’’ Annonce Dr Ibrahima Sacko (Interview 2ème partie)
Selon le calendrier dressé par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le terme de la transition est prévu à la fin de cette année 2024. Si ce chronogramme est respecté par la junte dirigée par le Général Mamadi Doumbouya, aboutissant à des élections présidentielles, le président de la Coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) par ailleurs, Président du parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG) s’est declaré candidat à ces prochaines échéances électorales.
Dr Ibrahima Sacko l’a récemment annoncé chez nos confrères de la DW dans une interview. Outre cette annonce, l’homme politique s’est aussi prononcé sur plusieurs actualités sociopolitiques du pays.
DW : Fin juin 2024, l’ancien chef d’état-major général des armées guinéennes, le général Sadiba Koulibaly est décédé à Conakry quelques jours seulement après avoir été condamné à 5 ans de prison, qu’est-ce que vous savez des circonstances exactes de son décès ?
Dr Ibrahima Sacko : D’abord je voudrais rendre un grand hommage au Général Sadiba Koulibaly que je connaissais depuis plusieurs années, c’était un homme sincère, un homme honnête, intègre, loyal, fidèle et très courageux qui a toujours tenu parole, ce qu’il disait , il le disait et ce qu’il faisait il le faisait. C’était une tragique mort, c’est un homme que nous ne cesserons jamais de pleurer. Concernant les circonstances et les causes, il faut savoir que le Général Sadiba Koulibaly, quand il a été arrêté, était en parfait santé, les enquêtes sont en cours pour élucider ce qui s’est passé. Depuis l’avènement de la junte militaire, nous assistons à des pratiques pour lesquelles, nous pensions ne plus arriver, d’arrestation, d’emprisonnement, de tortures.
DW : Beaucoup de proches du général défunt Sadiba Koulibaly pense qu’il a été victime de règlement de compte interne au sein de la junte militaire. Est-ce que vous pensez la même chose ?
Dr Ibrahima Sacko : Non ! Il n’y a pas de règlement de compte, je pense que la justice militaire nous le dira. Ce que je sais depuis que l’armée est au pouvoir, un groupuscule, une petite partie de l’armée, nous assistons à des pratiques qui ont eu recours en Guinée pendant des années, des violences d’Etat, cette junte ne peut pas tuer, ne peut pas emprisonné, ne peut pas torturé, ne peut rien faire en cas de violence contre le peuple de Guinée, même leur propre frères d’arme, ce qui ne rentrent pas dans un processus de démocratisation que nous souhaitons. Vous voyez que la mort du général Sadiba Koulibaly a ému tout le monde dans notre pays, à partir de-là je pense que la junte doit comprendre que toute personne engagée dans une mauvaise passe peut toujours revenir dans le droit chemin. Le droit chemin aujourd’hui, c’est de rendre le pouvoir de façon démocratique pacifique comme il l’on promit, sinon qu’est ce qui va se passer ? Le dernier mot, c’est le peuple qui l’aura. Nous pensons vraiment qu’ils (Membres du CNRD ndlr) doivent prendre conscience, qu’ils ne peuvent pas garder le pouvoir, leur vocation, ce n’est pas de le garder, leur vocation est de défendre et de sécuriser la population guinéenne et leur bien.
DW : Plusieurs voix critiques à la junte militaire sont réduites au silence ou emprisonné, certaines d’entre elles sont en exil, à l’image de Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, est ce qu’il ne faudrait pas que toutes ses figures de la vie politique rentrent au bercail pour espérer contribuer à la réussite de la transition en cours ?
Dr Ibrahima Sacko : Nous serons obligés de mobiliser les étudiants, les partis politiques, de mobiliser les coalitions politiques et le syndicat afin que ces leaders reviennent dans leur pays, ils doivent revenir et participer en toute sécurité au processus démocratique de notre pays. Ça ce n’est pas à discuter, nous voyons que la junte veut pas céder le pouvoir, les 600 millions de dollars qu’il demande pour organiser les élections alors que nous savons élevé ça sera 28 euro X 5 millions , c’est à peu près 140 millions de dollars, vous voyez bien que c’est très loin des 600 millions de dollars, ce qui veut dire que la junte manœuvre de façon malencontreuse pour pouvoir se maintenir au p suffrage des élections en Afrique sont connu de tous, les électeurs en Guinée c’est 5 millions , le coût moins par électeur varie un dollars et 28 dollars, ça veut dire si l’on prend le coût moyen pour organiser les élections, ça sera pour 5 millions d’euros, le coût le plus pouvoir et cela ne se passera pas , le peuple de Guinée ne se laissera pas faire puisqu’on les a confié le pouvoir de façon provisoire, ce pouvoir-là doit être rendu par rapport au temps qui leur a été imparti, voilà les problématiques sur lesquelles nous vivons actuellement
Ibrahima Sacko candidat à la prochaine élection en Guinée ?
Dr Ibrahima Sacko : Oui ! C’est une évidence, j’ai des projets pour mon pays. De bons projets sur le plan politique et social par rapport aux conditions économiques en termes de croissance économique, en termes de revenus, en termes d’emplois. Ne serait-ce que l’amélioration des conditions de vie des citoyens par rapport aux infrastructures de base, l’éducation, la santé et les infrastructures structurantes comme les routes, l’électricité et tout le reste . Il y a la lutte contre la corruption (…) il est évident que je serais candidat aux élections présidentielles au pire, au 31 mars 2025.
Décryptage d’Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com