Situé au centre ville de la capitale guinéenne, le port artisanal de Teminètaye est aussi un endroit habité par les pêcheurs et les mareyeuses.
Marié et père de cinq (5) enfants, Naby Camara pêcheur de profession dit avoir passé sa vie entière dans ce port avant de revenir sur sa fondation.
« Ce port a été reconnu Depuis au temps de Sékou Touré. C’est au temps de Lansana Conté que l’Union Européenne est venue aménager ce port. Depuis lors on est restés ici. C’est ainsi au temps de Alpha Condé, ils sont venus détruire nos hangars. D’ailleurs ils nous ont chassé ici pour donner cet espace à l’hôtel Noom. Heureusement, nous sommes vite rétablie à notre droit mais ici il y a beaucoup de problèmes. Nos locaux qui ont été déguerpis n’ont pas été remplacés. Nous vivons à la belle étoile. Il a fallu que nous construisons des hangars parce que le port n’est pas bien aménagé. C’est pourquoi on est obligé de vivre ici auprès de nos pirogues. Nous n’avons rien ici, Nous sollicitons l’aide des autorités pour ça » a-t-il lancé.
Si tout est rose ailleurs et bien c’est le contraire ici à en croire les femmes mareyeuses de ce port qui traversent disent elles, d’énormes difficultés.
« Nous vivons ici depuis plusieurs années mais malheureusement la vie n’est pas rose. Ici, nous n’avons pas assez d’équipement alors que nous sommes toutes dans des coopératives et les autorités savent que nous sommes-là. D’ailleurs, on est même allées à la rencontre de Doumbouya mais en vain », a fait savoir Nana Camara avant de lancer une invite.
« Nous interpellons les bonnes volontés à venir à notre secours, parce que nous souffrons énormément. Depuis au temps de Alpha ( ancien Président) d’ailleurs c’est grâce à Doumbouya nous avons pu récupérer ce terrain. Tu ne peux pas laisser ta marchandise ici et partir te coucher tandis que ta marchandise est sur le feu avec des voleurs. Et si nous quittons aussi comment ceux de la ville vont faire pour manger? c’est pourquoi nous avons préférés rester ici sinon nous avons tous des logements ailleurs », déclare cette mareyeuse.
M’mah Camara quant à elle, déplore les mauvaises conditions dans les quelles, ils vivent dans ce port avant d’interpeller le Président de la transition.
« Nous n’avons pas les moyens pour vivre en ville. Nous passons la nuit sous ces hangars malgré le soleil et la pluie. Nous n’avons même pas de toilettes pour satisfaire nos besoins. Les autres ports sont financés tandis que chez nous, c’est le contraire. Qu’il nous aide aussi afin que nous puissions vivre mieux. Doumbouya n’a qu’à nous aider», a-t-elle plaidée
Créé il y a de cela 45 ans, ce port artisanal de Teminètaye mérite un soutien de la part des autorités en place pour le bien être de ces mareyeuses et pêcheurs, plaide un habitant de la contrée.
Bountou Sylla, pour lerenifleur224.com