Kenya: à Nairobi, encore sous le choc de la répression, les appels à la mobilisation se poursuivent

Au Kenya, la répression à Nairobi des manifestations contre la loi de finances a fait au moins cinq morts et plus d’une trentaine de blessés. C’est ce qu’ont annoncé mardi soir, par communiqué conjoint, plusieurs ONG dont Amnesty international. Des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour dire non aux nouvelles taxes proposées par le gouvernement. Certains ont réussi à pénétrer dans l’enceinte du Parlement, ce qui a provoqué une violente répression des forces de l’ordre.

La capitale du Kenya est très calme ce mercredi matin, mais dans les rues, on note encore une forte présence des forces de l’ordre et beaucoup d’écoles sont restées fermées. Les commerçants constatent les dégâts, des boutiques ont été vandalisées.

Dans une allocution hier soir, le président William Ruto a été très clair : il a demandé à toutes ses agences de sécurité de déployer des moyens « pour lutter contre les criminels qui souhaitent miner la stabilité du pays ».

Son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, qui s’est dit très « attristé » par les pertes humaines, a exprimé sa solidarité avec les Kényans. Il appelle les autorités à les écouter.

Entamer un dialogue c’est aussi l’appel lancé par le principal opposant politique Raila Odinga, dans un communiqué ce mercredi matin. Raila Odinga fait part de son « trouble » suite à la « répression violente de la jeunesse ». Il appelle à un retrait immédiat de la loi de Finances et à la mise en place d’un dialogue.

 

Le dialogue, c’est également ce que préconise l’Union africaine dans un communiqué publié hier. Elle assure « suivre avec beaucoup d’inquiétude » les récents évènements. Plusieurs ambassades américaines et britanniques notamment ont aussi dans un communiqué commun fait part de leur inquiétude face aux niveaux de violence démontrés hier.

 

 

 

 

 

 

 

Avec rfi