Moins de 24 heures après l’annonce officielle du décès de l’ex-chef d’état-major général des armées et chargé d’affaires de l’ambassade de Guinée à La Havane, à Cuba, le colonel [déchu de son grade de général et radié de l’armée par le général Mamadi Doumbouya] Sadiba Koulibaly, Me Lancinet Diabaté a révélé les conditions dans lesquelles son client a trouvé la mort, une semaine après sa condamnation par le tribunal militaire permanent de Conakry à 5 ans de prison ferme pour « désertion et détention illégale d’armes ».
Dans cet entretien, l’avocat a déclaré que lui-même c’est tard la nuit d’hier qu’il même a été informé du décès de son client. Mais, ajoute-t-il, la mort de Sadiba Koulibaly « était préméditée, c’est extraordinaire dans notre pays ce qui se passe ».
« C’est pourquoi chaque fois quand nous partons, qu’on veut voir notre client, ils disent que non pour des raisons sécuritaires (il n’achève pas phrase), ils ont refusé catégoriquement », regrette-t-il.
Dans quelle unité ou dans quel hôpital colonel Sadiba est-il décédé ?
« C’est dans les locaux du Haut Commandement. Il a été maltraité c’est tout, il était là-bas. Parce que quand quelqu’un est condamné il faut l’envoyer à la sûreté, ils ont refusé. Jusqu’à présent, les 7 autres éléments sont là-bas, la justice les a libérés mais ils ne sont pas libérés. Mon client n’est pas décédé dans un lieu judiciaire c’est le terme qu’il faut ».
À date, que comptez-vous faire en tant qu’avocat du défunt ?
« On fera tout d’abord pour libérer les 7 autres-là d’abord, demain on ira dans la famille a Kountiya/Sebéya. On a exigé que la maison soit démilitarisée, ils ont fait ça la nuit-là. La procédure va continuer, on va attaquer le décret de la rétrogradation pour que sa famille bénéficie des avantages du monsieur », répond l’avocat, visiblement stupéfait.
Hier mardi, le procureur militaire colonel Aly Camara, dans un communiqué, avait indiqué que selon les conclusions du rapport d’autopsie établi à cet effet, « le décès pourrait être imputable à un psycho- traumatisme important et un stress prolongé qui sont à l’origine d’une arythmie cardiaque majeure ayant entrainé une défibrillation et un arrêt cardiaque ».
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