L’Allemagne a affronté l’Écosse vendredi soir à Munich en match d’ouverture de l’Euro 2024. Et la Mannschaft a démarré sa compétition à domicile de la meilleure des manières par une nette victoire (5-1) face à des Écossais dépassés dans le jeu et qui ont disputé une mi-temps en infériorité numérique.
Le sélectionneur de la Mannschaft avait “le sentiment” que sa sélection pouvait gagner l’Euro 2024, avant le début de la compétition. Pour le match d’ouverture à domicile face à l’Écosse à Munich, vendredi 14 juin, l’Allemagne a réussi ses débuts en l’emportant largement (5-1), faisant parler son statut de favori après une domination sans partage durant cette rencontre.
Après une cérémonie d’ouverture toutes en couleurs puis un hommage rendu à la légende du football allemand Franz Beckenbauer – décédé en début d’année –, les 22 acteurs prennent place sur la pelouse de l’Allianz Arena. Et l’Allemagne ne perd pas de temps pour faire passer un frisson devant son public : sur une longue transversale, Rüdiger lance Wirtz en profondeur mais l’ailier bute sur Gunn (1e) et est finalement signalé hors-jeu. Mais c’est tout ce que va proposer la Mannschaft lors des dix premières minutes, alors que les Écossais répondent présents dans les duels et dans leur placement défensif.
Les Allemands gardent tout de même le pied sur le ballon et cherchent une faille. Puis soudain la lumière vient des pieds du trio Kroos-Kimmich-Wirtz : le premier sert le second sur une transversale millimétrée, Kimmich adresse ensuite une passe laser au sol à Wirtz à l’entrée de la surface écossaise, et enfin la frappe de l’ailier de la Mannschaft termine dans les filets malgré une tentative d’arrêt de Gunn qui se termine par un poteau rentrant (1-0, 10e).
La suite, c’est l’Allemagne qui poursuit sa domination sans partage sur la rencontre (75 % de possession de balle sur le premier quart d’heure). Et cette fois, un nouveau trio de la Mannschaft s’illustre : Gündogan trouve Havertz dans la profondeur sur une ouverture brillante. L’attaquant n’est plus en position de frappe et trouve alors en retrait Musiala qui, après un subtil râteau, envoie une frappe lourde imparable sous la barre transversale de Gunn (2-0, 19e). Les Écossais sont presque KO debout après vingt minutes de jeu.
La douche écossaise est proche de se poursuivre quelques minutes plus tard sur une prise de balle encore à propos de Musiala : l’ailier allemand tombe à la limite de la surface de réparation adverse sur une faute de Christie, l’arbitre siffle penalty. Ce sera finalement un coup-franc après consultation de la VAR. Havertz frappe, mais Gunn capte le ballon (28e).
L’Écosse subit ce premier acte et ne se crée aucune occasion. Pire, elle manque d’encaisser un troisième but sur une tête de Gündogan à bout portant (42e). Mais Gunn repousse le ballon, et quand Gündogan veut finir le travail il finit avec les deux crampons de Porteous sur sa cheville. Après visionnage de la VAR, l’arbitre siffle penalty et exclut logiquement le défenseur écossais (45e). Dans la foulée, Havertz alourdit la marque au tableau d’affichage (3-0, 45e+1).
Füllkrug aggrave la marque, l’Écosse sauve l’honneur… grâce à Rüdiger
Que peut donc encore bien espérer l’Écosse au retour des vestiaires alors qu’elle est largement menée et évolue en infériorité numérique ? Pas grand chose. Toujours pris de vitesse, les Écossais n’ont d’autre choix que de faire faute comme sur cette accélération de Wirtz qui vaut un carton jaune à Ralston (47e). L’Allemagne, au contraire, a toutes les cartes en main pour passer ce second acte installée dans un fauteuil confortable.
La Mannschaft est en totale confiance, à l’image du défenseur Rüdiger qui s’essaie même à une frappe aux 30 mètres finalement déviée en corner par Gunn (51e). Les Allemands gèrent leur avance mais ne s’arrêtent pas pour autant de jouer : Wirtz, trouvé seul au second poteau, manque de peu sa demi-volée qui passe juste au-dessus du cadre écossais (58e)
À l’heure de jeu, Jullian Nagelsmann profite du scénario favorable pour faire souffler ses titulaires. Harvertz et Wirtz laissent leur place à Füllkrug et Sané (63e). Ce dernier a immédiatement l’occasion de s’illustrer sur un contre allemand, mais son plat du pied est facilement capté (64e). Qu’importe, l’essentiel est assuré pour la Mannschaft ce vendredi soir… mais Füllkrug ne l’entend pas de cette oreille : l’attaquant reçoit un ballon dans la surface adverse après un contrôle raté de Gündogan, et il envoie d’une frappe tendue puissante le ballon dans la lucarne de Gunn (4-0, 68e).
Le taulier de la Mannschaft, Müller, participe aussi à cette soirée réussie en entrant lors du dernier quart d’heure, remplaçant le virevoltant Musiala qui sort sous une ovation de l’Allianz Arena (73e). Puis Kroos, largement applaudi, est remplacé par Can (80e). Entre-temps, Füllkrug croit inscrire un doublé après un contre favorable, mais il est finalement signalé hors-jeu au départ de l’action (76e).
Sané tente à son tour d’y aller de son but dans cette partie, mais sa frappe finit dans les gants de Gunn (83e). L’Allemagne se dirige vers une victoire maîtrisée de bout en bout… jusqu’à ce coup-franc qui permet à l’Écosse de sauver l’honneur sur un but contre son camp de Rüdiger qui surprend Neuer (4-1, 87e). Exceptée cette erreur d’inattention, la soirée de la Mannschaft aura été idéale pour son premier match d’Euro à domicile, finalement conclu par une subtile frappe victorieuse de Can au ras du poteau (5-1, 90e+3).
France24