Alpha Bayo sur la sortie du PM Bah Oury : ‘’le chef du gouvernement, n’est plus l’interlocuteur crédible des acteurs socio-politiques’’
A quelques mois de la fin du chronogramme de la transition, le doute n’existe plus quant à un éventuel glissement du calendrier de la transition guinéenne. A en croire le chef du gouvernement, ce délai fixé en commun accord avec la CEDEAO, ne sera pas respecté. Une déclaration qui n’ébranle guère la Maison des Associations et ONG de Guinée. (MAOG)
Dans une interview accordée à notre rédaction ce mercredi 22 mai 2024, le coordinateur de cette organisation reste droit dans ses bottes.
« Cela ne nous étonne pas puisque ce n’est pas la première fois qu’il en parle. Aujourd’hui, tous les acteurs sont unanimes qu’il faut aboutir au retour à l’ordre constitutionnel le 31 décembre 2024. S’il pense que, faire des déclarations sur les médias internationaux pour prouver à la face du monde que cette date n’est plus tenable, cela n’engage que lui », a confié Alpha Bayo.
Cette sortie du premier ministre témoignant du non-respect des engagements du CNRD, vient également décrédibiliser Bah Oury en tant qu’interlocuteur entre la junte et les différentes parties prenantes, estime cet activiste de la société civile.
« Au regard de tous les maux dont les guinéens souffrent, cette junte n’a pas le mérite d’aller au-delà de l’année 2024. Et le chef du gouvernement n’est plus l’interlocuteur crédible des acteurs sociopolitiques. Il n’avait pas droit à cette erreur après tout son parcours. Il a perdu la crédibilité aux yeux de tous », dira-t-il.
Afin de faire face à cette situation qui prévaut, les acteurs de la société civile entendent prendre des dispositions pour mettre un terme à cette transition. A en croire le coordinateur national de la MAOG.
« Nous, acteurs socio-politiques, nous sommes dans la perspective de créer un seul bloc. Nous sommes résolument engagés à respecter ce chronogramme de la transition parce que nous sommes conscients du fait que cette transition est un frein pour le développement du pays », conclut Alpha Bayo.
Il faut noter que la tenue d’un référendum à la fin de l’année 2024, a été évoquée par le premier ministre Bah Oury.
Nagnouma Sanoh, pour le renifleur224.com