Après plusieurs mois d’attente, c’est une nouvelle phase qui commence pour la partie civile qui depuis des années maintenant, attend à ce que justice soit rendue suite aux exactions commises le 28 septembre 2009, mais aussi pour les accusés qui attendent la décision du tribunal. Dans leurs plaidoiries ce lundi 13 mai 2024, l’un des avocats de la partie civile a demandé un paiement de 20 milliards de francs guinéens comme sanction financière contre les accusés.
Maître Thierno Souleymane Barry l’un des avocats de la partie civile à tout de même fait savoir qu’il n’y a pas seulement l’argent qui intéresse ces victimes.
« Ce n’est pas nécessairement l’argent qui intéresse ces personnes-là. Pour l’une des premières fois nous avons un tribunal qui va décider après avoir écouté toutes les parties dire que cette infraction a eu lieu. Cela participe dans la construction de notre mémoire, c’est ce qu’il faut voir. Je le disais, c’est un tribunal guinéen qui est en train de juger des accusés guinéens qui ont commis des actes sur des guinéens et le tout doit concourir à une réconciliation nationale », a-t-il martelé.
En attendant leur tour de plaidoirie, les avocats de la défense ont exprimé leur volonté de démolir les déclarations de la partie civile.
« Ce qui est évident, nous allons avoir le temps à notre qualité des avocats de la défense pour démolir complètement ce qu’ils sont en train de construire en château de carton et présenter effectivement l’inexistence des éléments constructifs. Je vais profiter du passage pour faire remarquer chacun, qu’un procès pénal se repose essentiellement sur les arguments juridiques, sur les textes applicables. Ce matin de ma part, je suis surpris que véritablement les brillantes plaidoiries de mon distingué confrère doyen sont simplement focalisées sur la notion de crime contre l’humanité qu’on a déjà défendu ici corps et âme et nous avons prouvé par A+B que ça n’a pas sa raison d’être », a laissé entendre Maître M’Bomby Mara, l’un des avocats de la défense.
Le procès a été renvoyé au mardi 14 mai pour la suite des plaidoiries de la partie civile.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com