Vie chère : L’Union des Consommateurs adresse un message au Premier Ministre ” “la population souffre” (Lettre)

Adresse de l’UCG à M. le Premier Ministre Amadou Oury : Cette initiative est née de notre volonté de vous faire part de nos préoccupations afin que vous vous en serviez comme indicateurs qui, ajouté aux vôtres vous renforceront dans vos prises de décisions dans le cadre de votre objectif principal qui est le bien-être des populations.

 

M. le Premier Ministre, la population souffre

 

Nous sommes conscients que les facteurs exogènes liés à la guerre en Ukraine, le conflit au Moyen Orient, l’augmentation des taxes en Inde qui nous le rappelons est l’un des plus gros producteurs de riz, l’augmentation du prix de certaines denrées alimentaires au niveau mondial pour ne citer que ceux-là, font qu’à n’en point douter la crise est mondiale et touche encore plus nos économies africaines et ouest-africaines.

À ce niveau il vous est difficile d’agir. Nous savons tout de même que les facteurs endogènes sont à votre portée et c’est à ce niveau que nous vous demanderons en plus des efforts consentis que vous en fassiez encore plus.

M. le Premier ministre lors de la revue des portefeuilles actifs des projets de développement en présence de vos ministres, vous avez dit : “…nos populations désespèrent et attendent que les autorités puissent être en capacité de satisfaire à leurs attentes…”.

Sachez excellence que les populations attendent toujours.

VIE CHÈRE :

Bien qu’il y ait eu certaine savancées les prix des denrées restent quand même élevées.

Pour rappel, la chambre de commerce et d’industrie et le ministère du commerce, de l’industrie et des PME avaient pris la décision de baisser les prix de certaines denrées sur les marchés.

Nous avons salué cette initiative et avons communiqué sur le sujet.

Parce que selon nous tout part d’une décision pour une application sur le terrain.

Malheureusement dès les premiers jours les prix n’étaient pas respectés sur le terrain et il a fallu que les agents assermentés relevant de la direction du commerce intérieur et de la concurrence sévissent en réprimandant certains commerçants pour que les prix de certains produits soient conformes aux accords entre la chambre de commerce, le ministère du commerce et la douane.

La chambre de commerce et d’industrie regroupant l’ensemble des opérateurs économiques, importateurs, grossistes, détaillants, etc…. nous estimons que lorsqu’ une décision est prise la chambre de commerce aura au préalable sensibilisé tous ses adhérents avant de prendre une décision de cette importance.

Nous en déduisons donc que certains opérateurs n’ont pas joué le jeu et c’est pour cela que nous vous proposons d’appuyer le département du ministère du commerce a travers sa direction du commerce intérieur et de la concurrence en ressources humaines et en moyens financiers.

En effet l’effectif des agents assermentés chargés des contrôles sur le terrain est insignifiant.

Or sans contrôle sur le terrain, quelle que soit la décision prise, rien ne sera respecté.

Le combat continue et nous encourageons le ministère du commerce qui ne cesse de multiplier les efforts dans ce sens.

LA DESSERTE EN ÉLECTRICITÉ :

Cela reste l’une des plus grosses attentes des populations.

Sans électricité, point de développement et de bien-être.

Nous traversons en ce moment l’une des plus grosses crises que la Guinée traverse depuis de longues années.

Vous comprendrez donc que les consommateurs soient affectés au plus haut point.

Certaines PME sont obligées de déposer les clés à cause des charges liées à leur fonctionnement.

Nos mères, sœurs et épouses ne peuvent plus conserver leurs aliments et sont obligées de faire le marché journalièrement, certains de nos centres hospitaliers sont impactés, sans oublier les répercussions sur l’ensemble de l’économie.

M. le Premier ministre, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que ce secteur doit être la priorité des priorités.

Nous savons que sans infrastructures il est impossible de relever le défi et sans accompagnement financier pas d’infrastructures.

C’est dans cette optique que nous vous proposons de continuer à appuyer le secteur avec de gros moyens.

M. le Premier ministre permettez-nous encore une fois de vous faire part de toutes nos inquiétudes face aux multiples incidents qui touchent les installations de EDG.

Cela a n’en point douter est un frein quant à la qualité de la desserte.

Nous espérons que les enquêtes continuent et que le processus de sécurisation des sites suit son cours.

 

ENVIRONNEMENT :

M. le Premier ministre, l’un des plus gros problèmes liés à l’environnement est la décharge de DAR-ES-SALAM.

Cette décharge est à ce jour un véritable problème de santé publique en plus du danger qu’elle représente avec le gaz qui se trouve à l’intérieur.

Des milliers de citoyens y sont exposés et malheureusement sans protection.

Votre récent passage sur le site nous a redonné espoir et espérons que les mesures que vous savez annoncées seront suivies d’effets car comme nous l’avons constaté et vousl’avez même révélé c’est bientôt la saison des pluies et il faut absolument éviter une tragédie.

CENTRES HOSPITALIERS :

M. le Premier ministre nous avons constaté une véritable amélioration au niveau des infrastructures sanitaires.

Par exemple l’hôpital de Donka, l’hôpital Sino-guinéen, etc…..Notre souci reste le coût des prestations qui nous semble égaler celui des cliniques privées.

Nous vous demandons de bien vouloir vous pencher sur cet aspect qui constitue à notre avis un frein à l’accès aux soins des populations.

M. le Premier ministre les problématiques sont nombreuses et nous allons vous en faire part dans nos prochaines communications.

EN ATTENDANT VOUS AVEZ TOUT NOS ENCOURAGEMENTS ET NOTRE SOUTIEN