Il n’y a pas la part du feu.(Bella Kamano)

A peine aux manettes, l’ouvrier naturel fait feu de tout bois pour maintenir la vitesse de croisière de la diplomatie guinéenne. Les précieux adjuvants s’enchaînent sans répit.

De l’économique à la représentation étrangère, en passant par la diplomatie du développement, la dynamique linéaire ne fait pas four.

Les émissaires guinéens partis négocier des appuis financiers auprès des institutions de Bretton Woods, la banque mondiale et le Fonds monétaire international ne rentrent pas bredouilles.

Ainsi,pour accompagner la Guinée dans ses efforts de reprise, après l’explosion du principal dépôt de carburant en décembre 2023, la banque mondiale promet 70.000 millions de dollars. Quant au FMI, il donne des gages aux sinistrés avec une somme rondelette de 50millions de dollars pour conjuguer leur calvaire au passé simple.

Au regard d’une telle moisson, on peut oser réclamer sans risque de se faire rappeler que, c’est l’effet domino, pas celui de Baldwin, mais d’une politique étrangère guinéenne menée avec orfèvrerie en dépit de la conjoncture internationale.

 

Parce qu’Il a fallu incontestablement que, pour ce faire, batailler laborieusement d’abord, pour faire revenir la Guinée au sein des grands ensembles. Il a fallu aussi, défendre, raffiner, polir avant d’imposer l’image déférente de la Guinée, pour que ces émissaires y parviennent.

 

Il ne s’agit donc pas d’un succès isolé, ce sont les avantages d’une diplomatie qui bouge au rythme du battement de cœur d’un homme, qui a mis un point d’honneur sur une diplomatie au service exclusif de la Guinée.

 

Dr Morissanda Kouyaté, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, le prix Nelson Mandela vient d’exploser le record d’accréditation d’ambassadeurs en Guinée. Ils se comptent par centaines à ce jour, dans un contexte de transition.

 

En une semaine, Ils sont sept (7), de presque tous les continents à être introduits en vrac auprès du Général de corps d’armée, le président Mamadi Doumbouya, pour la présentation de leurs lettres de créances. Quelle performance!

Et ,si la récompense est au bout de l’effort,les populations des villes intérieures peuvent se frotter les mains. Grâce à la signature d’un accord avec le Japon, la ville de Faranah par exemple, s’apprête à chevaucher son pont moderne.

Pour peu qu’on puisse dire, une diplomatie qui travaille n’a pas d’appétence pour une préférence. Il n’y a donc pas, la part du feu chez elle.

 

Bella KAMANO