Manque d’électricité : « la Guinée devait ouvrir son potentiel hydroélectrique au secteur privé », estime un ancien ministre
Depuis des années, la Guinée à du mal à fournir de l’électricité aux citoyens. Les perturbations quotidiennes, deviennent de plus en plus récurrentes dans les différents ménages. Une situation qui inquiète certains acteurs évoluant dans le secteur.
C’est le cas de Amadou Thierno DIALLO, qui l’a fait savoir à la faveur d’une conférence de presse animée ce jeudi 4 mars 2024 à Conakry. Selon cet ancien ministre de la Coopération et de l’intégration africaine, la Guinée est en manque d’investissement dans le secteur énergétique depuis 30 ans.
« La situation dans laquelle nous vivons aujourd’hui, premièrement c’est un déficit d’investissement de trente (30) ans. Pendant 30 ans il n’y a pas eu d’investissement dans le secteur de l’énergie, de Garafiri à Kaleta, on ne peut pas rattraper trente ans (30) ans de retard en faisant de l’urgence, ce n’est pas possible. Trente (30) ans de retard dans un investissement à besoin d’un gros programme d’investissement pour pouvoir le rattraper. Ensuite nous avons une vétusté des installations et des infrastructures. Les infrastructures sont anciennes, elles sont vétustes et elles ont besoin d’être réhabilitées. Il y a aussi un déficit, non seulement de capacité dans les lignes de transport mais aussi dans la distribution », a-t-il fait savoir avant d’ajouter.
« C’est pourquoi on parle de subvention dans les entreprises, le coût de revient, il n’y a pas une vérité de prix, le coût de revient est au dessus du prix d’achat et 80% de la clientèle d’EDG sont facturés au forfait. Est-ce qu’on peut mettre un équilibre financier, si on ne sait même pas ce que le consommateur consomme. C’est pourquoi il y a des moments de réclamation ici et là, il y a cette problématique qui est là aujourd’hui », dira-t-il.
Pour finir, cet expert en développement pense que la Guinée devait ouvrir son potentiel hydroélectrique au secteur privé.
Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com