Guinée : l’AVCB et le COJEDEV-Guinée lancent un cri de cœur aux autorités à travers un magazine sur les violences commis de 1958 à nos jours.

C’est à la faveur d’une conférence de presse animée ce mercredi 13 Mars 2023, que l’Association des Victimes du Camp Boiro (AVCB) et du Consortium des Associations des Jeunes pour la Défense des Victimes en Guinée

(COJEDEV – Guinée) ont procédé à travers une vidéo projetée, à la présentation d’un magazine qui a permis aux victimes et parents des victimes du camps Boiro, des événements du 28 septembre, des victimes de Kaporo rails pour ne citer que ceux-ci, de se prononcer sur les violences politiques qu’ils ont subies lors de ces différents événements tragiques.

« Dans ce magazine, nous avons donné la parole à 15 victimes de différents régimes politiques et nous avons travaillé avec l’AVCB qui est une partie prenante de ce projet financé par notre partenaire. Nous avons donné également la parole à d’autres victimes au-delà de ceux du camp Boiro, c’est-à dire, des événements du janvier et Février 2007, 2009, des victimes de Kaporo rails et aussi les violences des répressions politiques dans les quartiers de la haute banlieue », a déclaré Bousouriou Diallo, président de l’ONG COJEDEV.

Étant parent de victime du camp Boiro, Ramatoulaye Taran Diallo a tout d’abord apprécié la réalisation de ce magazine avant d’estimer que depuis 1958, la Guinée a toujours été bâtie sur de mensonges.

 

 

« Nous, nous considérons que nos parents étaient innocents dans la mesure où, il n’y a pas eu de procès équitable. Ils n’ont pas eu droit à une défense. Comme ils ont été assassinés sans aucune forme de procès, nous recommandons, nous exigeons qu’ils soient réhabilités juridiquement. Il faut qu’on nous donne un papier juridique disant qu’ils étaient innocents ensuite on parlera de la réconciliation nationale, on parlera de dédommagement mais il y a des préalables, il faut que les dirigeants actuels quel que soit leur amour pour Sékou Touré, qu’ils acceptent d’ouvrir le dossier de Camp Boiro pour qu’il réhabilitent nos parents », a-t-elle fait savoir.

 

 

Bountou Sylla, pour lerenifleur224.com