Plafonnement des prix des denrées de première nécessité : Une mesure du gouvernement, peine à être respectée sur les marchés
Pour ce début du mois saint de Ramadan, l’heure est pour l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée, de s’assurer quant au respect du plafonnement des prix des denrées de première nécessité fait par le gouvernement depuis un moment.
Le constat fait sur les marchés reste inquiétant à en croire M’Bani Sidibé, président de cette organisation.
« Effectivement, le constat est triste parce que nous avons sillonné certains marchés et les consommateurs font face à la cherté des prix malgré l’annonce fait par le gouvernement par le passé. Nous avons assisté hier à un point de presse que le président de la chambre du commerce a animé, et c’était des explications opaques et même insultantes. Ils sont entrain d’intoxiquer les consommateurs et même de les divertir. Ce n’est que du divertissement et du folklore. Même le prix du riz qui a été plafonné à 340.000 GNF, dans la plupart des boutiques de Conakry c’est autour de 350 et 370.000 GNF, aux vues et aux sues de la chambre de commerce », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, ce non-respect du plafonnement des prix sur les marchés émane du manque dialogue entre le gouvernement et les acteurs concernés, estime ce défenseur des droits des consommateurs.
« Ce plafonnement n’a pas été discuté de façon responsable. Eux-mêmes disent qu’il y a un aveu d’impuissance. La loi ne donne pas les compétences nécessaires à la chambre de commerce de fixer les prix et la loi est très catégorique à ce niveau. Ce sont plutôt les importateurs et les industriels qui doivent s’en charger. Il fallait que ceux-ci communiquent leurs prix. La chambre de commerce n’est qu’un intermédiaire », précise M’Bani Sidibé.
Il faut noter que ce plafonnement s’est concrétisé sans l’approbation de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée. Une mesure face à laquelle, elle continue d’exprimer sa ferme opposition.
« Nous sommes contre les prix plafonnés parce que nous n’avons pas été associés à cela. Nous sommes entrain de nous battre pour qu’on trouve une réglementation globale des prix des biens et services dans notre pays. Qu’on essaye de réglementer les prix des produits de large consommation. C’est cela notre combat et non pour s’associer à une quelconque décision dont on n’est pas mêlé. Parce que nous sommes contre la façon ils sont entrain de travailler. Nous avons rejeté ce protocole depuis longtemps parce que nous avons compris que c’est de la tromperie>>, affirme-t-il.
En outre, M’Bani Sidibé invite les autorités du pays à impliquer les importateurs des produits de première nécessité dans les prises de décision afin de trouver un compromis.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com