Incendie du dépôt de carburant à Coronthie : À la rencontre des victimes au quartier Coronthie, un mois après la tragédie
Près de 40 jours après l’incendie qui a ravagé le principal dépôt d’hydrocarbures du pays situé dans la commune de Kaloum qui a fait plusieurs victimes humaines mais aussi plusieurs biens matériels détruits.
Un mois après cette tragédie qui continue d’avoir des répercussions sur le quotidien de plusieurs guinéens. Comment les victimes traversent ces dures épreuves. Ce mardi 23 janvier un reporter de votre quotidien en ligne lerenifleur224.com y a fait un tour à la rencontre des véritables victimes qui disent traverser des moments compliqués malgré la chaîne de solidarité qui s’est mise en place quelques heures après l’incendie du 17 décembre 2023.
Hawa Keïta dit être oubliée par les autorités
« Toujours nous vivons la même situation, depuis que l’incendie a ravagé le dépôt, nos maisons sont décoiffées, les dons aussi c’est à la télé que nous voyons ça, ils ne sont jamais venus chez nous. Excepté les particuliers qui viennent avec des enveloppes en tout cas, l’Etat nous a mis dans les oubliettes. Nous sommes obligés d’y rester dedans puisqu’on a pas où aller, mais c’est quand-même pas notre choix, notre souhait, on aurait voulu que les autorités mettent des moyens nécessaires ne serait-ce que refaire nos concessions. Nous dormons la peur au ventre » dit-t-elle
Fatoumata Soumah rencontrée au quartier Coronthie 2 abonde dans le même sens
« Nous ne savons rien de ce qu’ils font, mais malheureusement depuis le début de cette tragédie ils ne font que des promesses, notre chef de quartier a tout fait pour que ceux qui sont chargés de la gestion de cette crise viennent au chevet des vraies victimes mais le résultat est vide. On ne peut pas dire qu’on a rien reçu, mais on aurait souhaité que ça ne soit de cette façon, si non au début ils préparaient ici et nous donnaient des morceaux de pain et jus mais depuis ça, rien. La seule chose que nous demandons aux autorités, c’est de comprendre que nous sommes les vraies victimes et que nous avons perdu beaucoup de choses. Alors, c’est de nous venir en aide à travers ce que les gens ont fait puisque ça nous appartient nous victimes ne faut pas qu’ils profitent sur le dos des victimes. Qu’elles nous aident à reconstruire nos maisons pour nous permettre d’être là-bas sans risque » a-t-elle exhortée
Contrairement aux précédentes Aïssata Camara de Coronthie 1, pense que la situation est revenue à la normale mais souhaite que l’Etat fait face problèmes pour éviter une autre situation indésirable
« La situation commence à aller petit à petit, les enfants ont repris les cours. Mais, jusqu’à présent nous n’avons pas reçu les dons qui étaient destinés. Les cadres du ministère de l’habitat sont venus pour évaluer les dégâts, après, ils nous ont dit de ne pas toucher les murs. Donc, dans certaines familles, il y a d’autres personnes qui dorment à la belle étoile et nous qui dorment dans ces maisons, c’est avec la peur au ventre. Parce qu’on pense toujours aux murs qui sont fissurés. Alors, si le gouvernement guinéen ne nous vient en aide les murs là, risquent de créer d’autres victimes encore » prévient cette habitant sinistrées de la zone
Ahmed Djogo Diallo pour lereniffleur224.com