Depuis quelques mois maintenant, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a engagé des travaux d’extension de la maison centrale de Coronthie, commune de Kaloum. Mais parallèlement à ce chantier, un autre projet de construction des prisons est en cours de réalisation dans les huit (8) régions administratives du pays.
Ce qui permettra aux autorités judiciaires du pays, de désengorger la maison d’arrêt de Conakry, qui ne sera d’ailleurs réservée uniquement qu’aux femmes détenues. C’est le garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme qui l’a annoncé ce samedi 30 décembre chez nos confrères de Kaback TV
« La maison centrale va devenir une maison, uniquement pour les femmes où elles vont faire des métiers et tout », a déclaré Charles Wright avant d’indiquer que plusieurs d’autres mesures sont en train d’être prises par son département.
« Imaginez, un étudiant qui commet un acte de viol, qui est en train de préparer son master. Certes, c’est une déviance sociale puisqu’il a commis l’acte de viol, mais est-ce que ça veut dire parce qu’il qu’il a commis un acte de viol qu’il ne peut pas être utile pour la Guinée ? Est-ce que, qu’il a commis cette infraction qu’on doit complément le bannir au sein de la société qui n’a pas pu l’inculquer des valeurs qu’il faut ? J’en ai parlé avec mon homologue du ministère de l’Enseignement Technique, faisons-en sorte que le cursus scolaire ou universitaire de quelqu’un qui est privé de sa liberté, puisse se poursuivre. Les gens n’ont jamais pensé à ça. Une femme qui fait la saponification, elle se retrouve en prison. Qu’est-ce que nous faisons en matière de politique de réinsertion. Avant, quand on t’envoyait à la maison centrale, on appelait là-bas, le mouroir. Il n’y avait pas l’espoir de vivre, les gens se sentaient complètement abandonnés. Ils étaient complètement déprimés, d’autres sont devenus fous, aveugles à vie, handicapés à vie, parce qu’on a pensé qu’ils étaient des gens qu’il fallait jeter dans les oubliettes. Vous avez vu, on organise des activités culturelles pour eux, les gens ont pris ça aussi autrement. Je gère un secteur qui est à cheval entre la justice et le droit de l’homme. Il y aura une deuxième et troisième édition, c’est des humains qui sont là-bas », a fait savoir le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com