Charles Wright : Aujourd’hui, c’est inacceptable qu’on me dise en tant que garde de sceaux et magistrat que les institutions judiciaires siègent dans les locaux qui sont pris en location…

A la faveur de l’ouverture officielle ce mercredi 27 décembre 2023 de l’audience foraine  à Tanènè dans la préfecture de Dubréka, audience foraine qui se tenait dans le cadre du dossier Moussa Camara, lynché au mois d’avril 2022 par une colère populaire qui l’accusait d’avoir volé une moto, le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme devant un public massivement mobilisé pour l’occasion à la maison des jeunes de la localité, a ouvert un pan sur les maux qui entravent la justice guinéenne en ce qui concerne les infracteurs judiciaires et pénitentiaires.

Alphonse Charles Wright dans son franc parler a évoqué les difficultés qui gangrènent cette justice guinéenne avant le 05 septembre 2021. Le patron de la justice a estimé dans son discours de circonstance qu’il est inconcevable que les juridictions soient encore dans les locaux privés (En location) jusqu’à ce jour.

 

 

« La difficulté majeure qu’on a aujourd’hui, je le dis à l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, ça fait 65 ans que nous sommes indépendant, 65 ans supposent que la Guinée a atteint quand-même une certaine maturité pour se doter des institutions judiciaires fortes, mais très malheureusement, force est de constater, avant l’avènement du CNRD, la justice que tout le monde clame tant a été une sorte de tentacule « du pouvoir public », il faut avoir le courage de le dire. Aujourd’hui, c’est inacceptable qu’on me dise en tant que garde de sceaux et magistrat que les institutions judiciaires siègent dans les locaux qui sont pris en location, une justice en location, c’est le cas de Dixinn, c’est le cas du parquet de Dubréka, c’est inacceptable. » a-t-il déploré et de dire que c’est pourquoi avec la volonté politique de Monsieur le président de la République

« Vous avez constaté çà et là, que la première mission à laquelle nous nous sommes attelés, c’est de doter la magistrature des moyens. Le premier moyen qu’on puisse donner à un magistrat, c’est de le trouver un cadre de travail qui rime avec sa dignité, il faut lui trouver un cadre de travail où il peut être respecté par les citoyens. Quand un magistrat n’a pas un petit coin, ce que les gens appellent, les toilettes, où va sa dignité ? Je dis non. Si un magistrat n’a pas un engin roulant, où va sa dignité ? Quand un magistrat doit sortir pour chercher des papiers, où est sa dignité ? C’est pourquoi nous nous sommes dit qu’il faut réaliser des infrastructures judiciaires et pénitentiaires, aujourd’hui c’est une promesse qui est en phase de réalisation. Dubréka est aujourd’hui en chantier, presque sur toute l’étendue du territoire, de Guéckédou, Kissidougou, Macenta, les chantiers de la justice sont partout. Il est à l’actif de Monsieur le président de la République, le Colonel Mamadi Doumbouya. » a fait savoir le ministre Wright et de soutenir

 

 

 

« Je tenais à vous dire et à vous rassurer une seule chose, la justice aura les moyens qu’il faut, c’est pourquoi nous avons doter les juridictions du budget qu’on va doubler, il fait que les magistrats aient des engins roulants, il faut permettre que les audiences foraines se tiennent pour mieux approcher la justice des justiciables. » a-t-il conclu

Le Renifleur et Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com