Journalistes guinéens, levez-vous avant l’enterrement final de la liberté de la presse ! (Par Aliou Maci Diallo)
La Guinée, le pays des pyramides inversées. Quand on pense avoir vu le bout du tunnel, on s’engouffre davantage. Le Grand écrivain Tierno Monénembo n’a-t-il pas eu raison d’affirmer que : « Ceux qui auraient dû être la solution à nos problèmes, sont devenus les problèmes à la lumière de la vérité » ?
Le CNRD et son président sont arrivés avec pompe, tambours et trompettes. Au début, les bonnes intentions ne manquaient pas. Le colosse du 05 septembre 2021 avait-il caché son vrai visage ou s’est-il fait conseiller par des oiseaux de mauvais augures ? L’un ou l’autre, ce que la boussole a pris n’a plus de repères. Quand le présumé ‘‘sauveur’’ navigue en eaux troubles, sans voile, le navire tangue et se dirige vers le chavirement. Faut-il se taire face à ce qui se passe et être complice ou prendre position et rester dans les annales de l’histoire ? Chacun n’a qu’à choisir son camp !
Beaucoup de choses se sont passées dans ce pays. Beaucoup de maux ont été commis. Assez de regrets ont été avoués. Les leçons de vie depuis la naissance de ce pays jusqu’à maintenant devraient servir de leçon. Poser des actes et s’attendre à des résultats différents des réalisations qu’on a faites résulte d’une utopie. Le changement, oui la quasi-totalité pour ne pas dire tous les Guinéens l’ont applaudi. Les nouveaux maîtres ont été accueillis en héros. Ils sont venus au bon moment. Mais, ils rendent le moment mauvais à travers notamment leurs actes qui visent à étouffer toute voix dissonante. La presse, c’est le chien de garde de la démocratie. Quand un régime fonce vers la dictature, il s’attaque à ce gardien. Et c’est ce que nous vivons.
S’attaquer au régime d’Alpha Condé et faire pire que celui-ci nous amène à dire que c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Brouiller des ondes de radios, retirer des médias sur les bouquets canal plus, inquiéter certains hommes de médias, convoquer d’autres ou leur infliger des sanctions, couper internet et aller jusqu’à dire que celui-ci n’est pas un droit, c’est tout ce qui manquait au régime moralisateur et refondateur. Journalistes, nous sommes le quatrième pouvoir. Gardons hautement cette fierté et défendons becs et ongles notre liberté chèrement acquise. Les libertés d’expression et de la presse sont indispensables à toute société démocratique.
Autorités de la transition, rétablissez-nous dans nos droits !!!!
Aliou Maci Diallo Journaliste