Restriction de l’internet et brouillage des ondes Fm : le Coordinateur National de la MAOG, qualifie l’acte de musèlement
Décidément, la presse guinéenne est loin d’être sortie de l’ornière. Du brouillage des ondes de certaines radios privées en passant par le retrait d’une chaîne de télévision des bouquets canal +, ces actions ont tout l’air d’un processus de musèlement des médias du pays. Une situation que déplore le Coordinateur National de la Maison des Associations et ONG de Guinée.
Alpha Bayo l’a fait savoir ce jeudi 07 décembre 2023, à la faveur d’une interview qu’il a accordée à notre rédaction.
Selon cet acteur de la société civile, cet acte liberticide, constitue un recule grave de la démocratie dans le pays.
« En tant qu’acteur de la société civile, c’est vraiment regrettable de constater aujourd’hui que notre pays recule démocratiquement. Puisque la liberté de presse et la liberté d’information sont entravées. Pourtant, ces libertés ont été chèrement acquises par le vaillant peuple de Guinée », soutient Alpha Bayo.
À en croire le Coordinateur National de la MAOG, ces actions sont contraires aux engagements pris par le Comité National du Rassemblement pour le développement.
« On enferme les journalistes, on essaye de museler toutes les voix dissonantes. Des acteurs de la société civile et politiques sont emprisonnés. Donc pour nous, c’est vraiment contraire aux engagements du CNRD. Ces violations répétées de ces droits, constituent un recul démocratique. Et on espère que le CNRD va rectifier le tir parce que ça en est de trop. On ne peut pas museler les voix dissonantes de la sorte. C’est pourquoi, nous à la MAOG, nous adressons notre soutien à la presse guinéenne », a-t-il déclaré.
Afin de mettre un terme à cette entrave qui sape la liberté de la presse dans le pays, le Coordinateur National de la MAOG propose des pistes de solution.
« Aux autorités de rétablir Djoma sur le bouquet Canal +, rétablir les autres médias qui sont victimes de brouillage. En même temps faire en sorte que la liberté de la presse soit respectée. La presse ne sera jamais muselée et j’espère que la presse tiendra bon. Et que dans les jours à venir les autres médias vont prendre des dispositions pour des actions communes afin de rétablir les autres dans leurs droits », propose-t-il.
Reste à savoir si ces actes cesseront afin de permettre à ces différents médias d’exercer librement.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com