Lors d’une assemblée générale organisée ce Mardi 07 novembre 2023 à la bourse du travail dans la commune de Kaloum, le mouvement syndical guinéen a finalement décidé de déposer un préavis de grève dans les heures qui suivent. Une décision qui intervient après trois mois de négociations sans issue favorable gouvernement, patronat et mouvement syndical sur les différents points relatifs à l’amélioration des conditions de vie des travailleurs de Guinée.
Interrogé à la sortie de leur assemblée générale avec la base, Abdoulaye Sow, secrétaire général de l’USTG, est revenu sur les raisons de la prise de cette décision.
« Nous avons déposé une plateforme, nous avons négocié depuis trois mois et l’incompréhension a atteint le sommet. Nous nous sommes retournés vers nos mandants pour savoir quelle est la conduite à tenir. Ils viennent de nous dire qu’ils souhaitent un préavis de grève que nous allons déposer dans les heures à venir. Nous avons écouté les travailleurs qui nous ont dit en tant que responsables, ce qu’on doit faire. La voix des travailleurs c’est la voix de Dieu, ce sont eux qui nous ont mandaté, qui nous ont mis là où nous sommes aujourd’hui. Donc nous sommes allés en leur nom pour discuter, s’il y a une incompréhension on se retourne vers eux, ce sont eux qui doivent nous dire ce qu’on doit faire. Ils nous ont dit qu’il faut déposer un préavis de grève, c’est ce qui sera fait dans les heures à venir », a-t-il déclaré.
Sur la question de savoir si toute fois le gouvernement revenait sur sa décision en proposant 50% au syndicat, Abdoulaye Sow se veut clair.
« Nous nous retournerons vers nos mandants pour leur demander qu’est-ce qu’il faut faire. La décision appartient aux travailleurs, pas à nous », a-t-il précisé.
Toutefois, le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée a souligné que le dépôt de préavis de grève, ne signifie pas la rupture des négociations.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com