L’Union des Chasseurs Traditionnels de la Haute Guinée, s’active sur plusieurs fronts, tant sur le plan sécuritaire mais aussi économique. Pour preuve, chaque année elle obtient plus de 50 sacs de riz lors de la récolte malgré les maigres moyens dont-elle dispose.
Cette année, elle a été plus ou moins bonne, affirme Moussa Koulibaly, coordinateur de la structure des donzos de la savane guinéenne et porte-parole à l’occasion de la moisson de leurs champs de riz, ce dimanche 05 octobre 2023.
« Ce sont les chasseurs de quelques différentes sous-préfectures qui sont réunis ici aujourd’hui avec les femmes donzos, pour récolter le riz que nous avons semé cette année. Nous le faisons chaque année. Ce que nous obtenons, nous les utilisons dans nos différentes rencontres. Dieu merci, la récolte a été bonne comme les années précédentes, on a pas mal de sacs de riz », a t-il déclaré.
Dans cette tâche, les difficultés ne manquent pas. Par manque d’accompagnement, ils sont obligés de cotiser.
« Le travail que vous voyez, nous avons fait de collecte entre nous-mêmes. Sinon, Il y a le ministre de l’agriculture, qui a toutes les possibilités de venir à notre secours et nous accompagner pour que nous les chasseurs traditionnels, puissions cultiver. Si nous cultivons, ce n’est pas seulement les donzos qui vont bénéficier, mais aussi la population. Mais malheureusement en Guinée, les gens qui travaillent sur le terrain sont oubliés au profit des gens qui montrent des faux dossiers, et on débloque des montants faramineux pour leur donner. Et nous, c’est la pratique comme vous le voyez », conclut Moussa Koulibaly.
Présente a cette activité de récolte, Fatoumata Keïta, chasseuse traditionnelle venue du village Hamana Balato, lance un cri de cœur au gouvernement guinéen mais plus particulièrement, au ministre de l’agriculture.
« Ça fait longtemps que nous faisons l’agriculture, mais notre grand souci, c’est comment avoir des intrants agricoles? Tout ce que vous voyez, nous faisons à main. Alors nous demandons à son excellence le Président de la République, le Colonel Mamady Doumbouya et son ministre de l’agriculture Mamoudou Nagnalèn Barry, de nous aider dans ce sens. Nos ambitions sont grandes », a-t-elle sollicité.
Karifa Kansan Doumbouya depuis Kankan pour lerenifleur224.com