Le FADEM outille les journalistes sur les stratégies de prévention et de lutte contre les discours de haine

Ce jeudi 26 octobre 2023 dans un réceptif hôtelier de la place, le Fonds d’Appui au Développement des Médias (FADEM) a organisé un atelier de consultation des acteurs médiatiques sur les stratégies de prévention et de lutte contre les discours de haine. L’objectif de cet atelier selon les initiateurs est de créer un espace d’échanges favorable à la réflexion critique sur le rôle des médias dans la prévention et la lutte contre les discours de haine. Engager les journalistes et les acteurs médiatiques dans l’identification des actions novatrices de prévention et de lutte contre le discours de haine dans l’espace médiatique.

Selon le directeur général du FADEM, les discours de haine sapent les bases de la liberté de presse et d’expression.

« Nous sommes dans une transition et c’est très important à l’approche de l’ordre constitutionnel que nous les journalistes, nous les techniciens et hommes de médias travaillons ensemble pour consolider la paix. » a indiqué Souleymane Bah, directeur général du FADEM.

C’est le secrétaire général du Ministère de l’Information et de la Communication qui a procédé au lancement de cet atelier. Pour lui, la question de la responsabilisation qui se déploie dans l’espace politique et l’espace public de façon générale, est essentielle.

« Si nous voulons faire en sorte que notre société soit apaisée et qu’elle soit au service des uns et des autres, nous sommes obligés de faire attention à la parole que nous déployons dans l’espace public. Aujourd’hui faire en sorte qu’on se retrouve ici pour impliquer les médias pour leur dire que leur responsabilité est engagée dans cette affaire-là. On est ici parce que le FADEM l’a voulu, parce qu’on est dans un processus de professionnalisation et de viabilisation des entreprises de presse. » A fait savoir Souleymane Bah avant d’ajouter :

« Aujourd’hui nous savons que nous allons arriver au retour à l’ordre constitutionnel, nous avons la question de la sensibilité et de l’adversité politique qui peut se transformer parfois en une instrumentalisation soit des blogueurs ou des journalistes. Nous, si nous ne nous arrêtons pas sur ce sujet-là, nous risquons peut-être sans faire attention à entrer dans un environnement qui va être celui conflictuel, un environnement de violence et c’est à ça qu’il faut faire attention et faire face pour que nous puissions traverser cette période de transition dans la cohésion, dans l’unité et dans la fraternité qui est attendu par chacun des guinéens. » A-t-il conclu.

La tenue de cet atelier obéit à une démarche de responsabilisation du partenaire opérationnel et des participants qui sont amenés à adopter des mesures de prévention et de lutte contre le discours de haine, adaptées au contexte guinéen. Il s’agit de faire des participants notamment les acteurs médiatiques, des leaders à même de promouvoir, d’identifier et d’adopter, en toute liberté, en toute autonomie et en toute responsabilité, les mesures pertinentes de prévention et de lutte contre les discours de haine.

Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com