Affaire 5000 milliards : Kalemodou Yansané prévient : « Si vous prenez des dettes sur le système bancaire, vous allez les payer avec des taux d’intérêts énormes »
Depuis l’annonce du gouvernement de réquisitionner les banques du pays pour un prêt de 5000 milliards afin de soutenir les différentes activités entreprises par l’État, les réactions ne tarissent pas au sein de la classe politique guinéenne. Beaucoup pensent que l’idée est bonne mais doutent sur la capacité du gouvernement d’utiliser ce montant à bon échéant.
Cette actualité était à l’ordre du jour à l’assemblée hebdomadaire de l’Union des Forces Démocratique de Guinée (UFDG) ténue ce samedi 14 octobre 2023 à son siège à la minière. Devant les militants et sympathisants du parti, Kalemodou Yansané, demande aux dirigeants actuels de diminuer leur train de vie.
« 5000 milliards, c’est bien, on a pas besoin d’un économiste de Harvard pour savoir que le budget, c’est les dépenses opposées aux recettes. Il faut ramener l’État à la cellule familiale. Votre revenu de famille, c’est 10 millions par mois, vos dépenses 12 millions, au lieu d’aller emprunter de l’argent chez votre voisin, diminuer votre dépense, diminuer le train de vie de l’État, couper dans ce que vous appelez budget de souveraineté, couper dans les exonérations, couper dans certaines subventions pour équilibrer vos dépenses dans ce que vous gagner comme recette. Mais si vous prenez des dettes sur le système bancaire, vous allez les payer avec des taux d’intérêts énormes. Si vous voyez la dette intérieure actuelle du pays, c’est-à-dire, les infrastructures, les travaux qui ont été faits, approuvés, attestés par l’État, ça peut engloutir déjà les 5.000 milliards. Si sur le plan politique, elle se justifie, sur le plan pratique, on aurait mieux fait de chercher à diminuer le train de vie actuel de l’État. Il ne faut pas être surpris que le budget soit en déficit. Nous ne sommes pas contre que l’État face recours aux emprunts mais nous exigeons que l’emploi de ses emprunts là, les investissements qui sont conservés soient des investissements évalués à leur juste valeur. » A conclu un des vice présidents de l’UFDG.
Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com