Grogne des ferrailleurs devant le Ministère du Commerce : Charles Wright calme les ardeurs entre les deux parties
Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, le Ministère du Commerce, de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises était envahi ce dans la matinée de ce mercredi 04 septembre 2023 par un groupe de revendeur de la ferraille très en colère et constitué en association.
Réunie au sein de l’association des ferrailleurs de Guinée, ces grogneurs ont scandé des slogans hostiles au ministre de tutelle Louopou Lamah pour disent-il d’avoir entretenu le monopole du marché avec des étrangers aux préjudices des guinéens. Pendant plusieurs minutes, la devanture de ce département ministériel a été le théâtre de vacarmes venants de partout.
« Le problème est survenu il y’a de cela un mois dix jours, le département a fait un papier suspendant l’exportation des métaux non ferreux. Les métaux non ferreux sont aluminium, bronze, cuivre et batterie usés avec inox. C’est ces cinq articles que nous nous fournissons au indien qui ont été interdit de sortir. Cette interdiction est intervenue parce qu’il y’a un groupe d’indien qui sont venues ils ont construit un four, le four là permet de fondre l’aluminium. Leur capacité de production est de cinq tonnes par jour. Ils ont dit au département qu’ils peuvent prendre tous les non-ferreux de la Guinée, nous nous sommes des fournisseurs, nous avons des magasins dans toutes les préfectures de la Guinée. Aujourd’hui nous sommes bloqués, depuis l’interdiction est intervenu sur le terrain il y a eu une baisse du prix, les prix ne font que chuter chaque jour que Dieu fait c’est indien-là ne font que diminuer le prix. Ils peuvent faire une diminution deux à trois fois par jour, donc aujourd’hui nos magasins sont remplis on ne peut pas vendre à perte. Nous les collecteurs on s’est mobilisé aujourd’hui pour venir dire au ministère la décision qu’ils ont prise nous ne sommes pas d’accord. Quand on attend le commerce c’est la concurrence » a déclaré en colère Sékou Sidibé, fournisseur des non ferreux.
Étant dans son bureau qui est seulement à quelques encablures de son homologue du Commerce, Charles Wright, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme dit s’être intéressé à ce qui se passe chez sa voisine. Raison pour laquelle affirme-t-il qu’il a tenté de faire la médiation entre les deux camps afin que solution soit trouver
« Il était important pour moi en tant que ministre des Droits de l’Homme. Et comme vous le savez, la proximité du département de la justice à celui du Commerce, je me suis vite intéressé à ce dossier pour savoir ce qui se passe. Avec l’autorisation de madame la ministre du Commerce, j’ai pu inviter ces jeunes collecteurs de ferraille dans le pays, qui sont dans une situation d’incompréhension, mais qui a mon sens devra trouver une dénouement heureux parce que dans tous les cas, à les entendre de manière linéaire, je crois que le département du Commerce est dans son rôle de régulation et nous on ne peut que soutenir l’autorité de l’Etat par rapport à la puissance publique que les confère la loi et règlement pour pouvoir régler le secteur des ferrailles. » a lancé Alphonse Charles Wright. Plus loin, le garde des sceaux a indiqué que ces jeunes ferrailleurs ont soulevé quelques inquiétudes
« Nous estimons que ces inquiétudes vont en droit ligne par rapport à la revendication de leur droit que nous trouvons légitime. Il faut quand-même que ces questions soient posées dans la plus grande courtoisie, pas sous une forme de violence ou d’intimidation, chose que nous proscrivons dans toutes les démarche d’où que ça vienne, parce que l’Etat, c’est l’ordre et la discipline. Ils ont compris, le message, qu’aujourd’hui, ce n’est pas par la violence ou par l’intimidation qu’on pourra obtenir des pouvoir public ce qu’ils recherchent parce que tout simplement, il faut instaurer un dialogue franc et sincère entre ces jeunes et le département du Commerce, c’est ce que nous allons faires » a fait savoir le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme en présence du secrétaire général du département du Commerce, de l’Industrie et de PME. Ce dernier déclare que depuis leur arrivé en tant que responsable au sein de ce département, ils ont trouvé une situation délétère en ce qui concerne la gestion de la ferraille
« Le Ministère que nous avons la charge de diriger aujourd’hui au côté de madame la ministre est justement de pouvoir proposer des solutions de régulation dans tous les secteurs. Que ce soit des questions portant sur la boulangerie ou des questions portant sur la réforme de la ferraille ou des questions portant sur tout autre sujet dans lequel le guinéen se sent concerné et où la fragilité peut s’avérer » a retenu à préciser Mohamed Bakayoko. Et d’ajouter
« On est confronté à une difficulté dans ce sens que les collecteurs nous font remarquer qu’il y a quelques peines à leur niveau parce que les décisions de fermeture de l’exportation du fer avaient été validées avec l’association des ferrailleurs de Guinée. Mais il semblerait que les collecteurs qui sont ici ce matin ne soient pas en bonne harmonie avec ce collectif. Et l’Etat, c’est la discipline. On ne peut pas discuter avec des groupuscules, quel que soit la forme, si on a pas un interlocuteur fiable (…) je suis venu ici au nom de madame la ministre du Commerce pour écouter, échanger et on a promis de se retrouver rapidement afin de discuter de ces solutions à apporter. L’objectif encore une fois, l’Etat ne peut pas être ennemi d’un guinéen. Ce n’est pas possible, ce n’est pas le rôle régalien de l’Etat. » a soutenu Mohamed Bakayoko
Une réunion est prévue ce jeudi entre toutes les parties sous la médiation du garde des sceaux autour de ce qu’on peut désormais appeler une incompréhension.
Le Renifleur