Nomination des chefs de quartiers et districts par les gouverneurs : ‘’Nous comptons attaquer ce décret à la cour suprême’’ Affirme le vice-coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée.
Lors d’une interview exclusive accordée ce lundi 14 août 2023 à un des reporters de votre quotidien électronique en ligne lerenifleur224, Aboubacar Biro Barry a exprimé son indignation face à la décision du président de la transition, relative à la nomination des chefs de quartiers et districts par les gouverneurs.
Selon le vice-coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée, cette décision s’inscrit dans le cadre de la violation flagrante des lois de la république.
« Même si on veut faire des choses, il faut au moins le faire avec grandeur. Il y a la hiérarchie des normes. Nous, nous comptons attaquer ce décret à la cour suprême dans son aspect administratif. Ce décret rejoint l’aspect de la militarisation de l’administration territoriale. Certainement, bientôt il y aura aussi des délégations spéciales militaires et c’est vraiment regrettable. Nous nous demandons, où cette transition nous amène ? » s’interroge-t-il.
Parlant de la manifestation de soutien en faveur du Comité National du Rassemblement pour le développement dans la ville de Kankan, cet acteur de la société civile dénonce les velléités de la junte à se maintenir au pouvoir.
« Le chef de la junte vient de rentrer de Kankan et certainement, c’est ce qu’il était allé préparer. C’est vraiment dommage qu’il n’y ait pas de citoyenneté et qu’on se mette à applaudir des choses qui détruisent le pays. Les actes qu’ils ont posés prouvent déjà que s’ils ne sont pas candidats, alors ils ont un candidat qu’ils veulent imposer. » a fait savoir le vice-coordinateur du Forum des Forces Sociales de Guinée.
Pour favoriser un retour rapide à l’ordre constitutionnel, Aboubacar Biro Barry pense qu’il serait nécessaire que les Forces Vives de Guinée et la communauté internationale, se mobilisent afin de mettre un terme aux multiples violations des droits de l’homme en Guinée.
« Il faut une forte pression des forces vives et de la communauté internationale à travers la CEDEAO, qui a déjà dirigé la médiation qui a presque échoué. Il faut que les gens se réveillent, les partis politiques, les organisations syndicales, la société civile. Il faut que tout le monde se lève pour sauver le pays. » A-t-il conclu avant d’inviter les autorités de la transition à revenir à de meilleurs sentiments.
Nagnouma Sanoh pour lerenifleur224.com