Tabaski à Labé : Convoqués pour avoir fêté au lendemain de la date officielle, les imams ont été finalement mis à la disposition de l’autorité religieuse régionale.

Nous vous avons annoncé hier que de nombreux imams venus de plusieurs localités de la région administrative de Labé étaient en audition dans les locaux du gouvernorat ce vendredi soir. Après plusieurs heures d’audition les mis en cause ont finalement été mis à la disposition du secrétaire général de la ligue islamique régionale qui aurait joué à la méditation pour aplanir les divergences entre les chefs religieux et les autorités.

Dans la foulée, El hadj Mamadou Badrou Bah le secrétaire général de la ligue islamique régionale a indiqué

« Aujourd’hui, partout on vous appelle, nous allons tous répondre. Vous êtes nos parents, nos sages. C’est chez vous que nous cherchons la bénédiction, nous ne voulons pas que ça aille loin, nous ne voulons pas la honte pour le Fouta. Nous allons nous concerter entre nous imams et sages pour voir quelles mesures il faut entreprendre » a laissé entendre El hadj Mamadou Badrou Bah.

La décision a été difficile à exécuter mais elle venait de la haute hiérarchie, le gouverneur de la région Colonel Robert Soumah la justifie en ces termes

« Je suis très désolé pour le temps que vous avez passé ici. Certains d’entre vous connaissent la raison, d’autres non. C’est une décision venant du très haut niveau, mais il fallait le faire. Dans les conditions normales, vous devriez être embarqués pour aller à Conakry et répondre à la convocation, mais avec la médiation du secrétaire régional des affaires religieuses et moi-même le gouverneur tel n’as pas été le cas. Je vous mets dans la main du secrétaire régional des affaires religieuses pour la suite » a-t-il précisé

Ces imams venus des différentes localités notamment de Zawiya, de Koula Mawdé, de Koula Tossokoré, de Popodara, de Diuka, de Djountou, de Kouramangui et de de Lafou attendons désormais la décision qui sera prise par les autorités religieuses.

Pour rappel, ils sont accusés d’avoir accompli la prière de Tabaski le jeudi 29 juin au lieu de mercredi comme l’avaient ordonné les autorités guinéennes.

Moussa Dieng, pour lerenifleur224.com