CNT / Dansa Kourouma aux jeunes Guinéens : Si on n’éduque pas la jeunesse on aura pas de cadre demain pour diriger le pays.

Ils étaient plusieurs jeunes venus des différentes communes de la capitale pour assister à cette formation des leaders pour la paix ce samedi 03 juin dans la salle du 28 septembre du Palais du Peuple. L’initiative est du Conseil National de la Transition (CNT) dirigé par Dr Dansa Kourouma, cette formation de deux jours a pour thème “Devenez un autochtone de la paix en Guinée et en Afrique”.

Présidant cette activité, le président du CNT à passer des messages de sensibilisation à ces jeunes qui demeurent tout de même l’avenir de cette nation.



« Tout ce qui concerne la jeunesse touche le présent et l’avenir. Et beaucoup de discours politiques ont fait des affirmations, sur le rôle de la jeunesse dans la construction d’un pays, les unes sont plus importantes que les autres. Mais ce qui est extrêmement important, si vous voulez récolter la paix, il faut cultiver l’éducation et l’émancipation de la jeunesse. Et si vous voulez récolter la guerre et le conflit, il faut abandonner la jeunesse. Tout dirigeant qui se détourne de la jeunesse, crée des ingrédients pour la guerre et le conflit. Les jeunes d’aujourd’hui, sont les arbitres de demain et les personnes matures d’après-demain. Si on ne vous fait pas confiance, ce que notre société ne peut pas se construire. Faire confiance veut dire, créer des opportunités pour que vous ayez un enseignement de qualité. Si on n’éduque pas la jeunesse on aura pas de cadre demain pour diriger le pays, si on éduque pas la jeunesse, on aura pas un secteur privé compétitif capable de construire le pays, si on éduque pas la jeunesse, on aura pas des militaires, des forces de défense, pour défendre l’intégralité du territoire. Ce n’est pas parce que certains barricadent les routes, s’attaquent à des passants, qu’on doit multiplier toute la jeunesse par zéro non. Dit que “la paix, n’est pas un mot, mais c’est un comportement “. C’est votre comportement quotidien, votre capacité à gérer les conflits. S’il n’y a pas de mécanisme pour gérer les conflits il n’y aura pas de paix. Et la paix ne veut pas dire qu’il n’y a pas de conflit. On dit un pays paisible, mais vous connaissez quel pays au monde, qui n’a pas de conflit, ça n’existe pas ? » s’est interrogé le président du Conseil National de la Transition et de poursuivre en ces termes



« Mais on dit un pays en paix, quand il y a des mécanismes institutionnels, des mécanismes structurels pour prévenir, gérer les conflits pour que leurs impacts négatifs sur la société ne soient pas arrêtés et que le peuple soit éduqué à développer le meilleur comportement possible, pour faire face aux conflits, c’est ça la paix. Si le pays n’est pas construit dans un système éducatif, l’éducation citoyenne, on a pas de politique d’explication de l’importance de la diversité politique, on a pas les meilleures interprétations de la diversité ethnique ou la diversité régionale, nous serons un pays en conflit, parce que la diversité ethnique est un atout, c’est une richesse. La richesse la plus importante pour un pays c’est la diversité ethnique » A-t-il déclaré devant ces jeunes venus massivement à cette formation.



Venu du Togo pour former ces jeunes, Johannes Magouvia, président mondial de l’organisation internationale des jeunes promoteurs de la paix est revenu sur les raisons de sa présence en Guinée.

« Je suis là pour une formation des leaders pour la paix. C’est le lieu de transmettre les outils nécessaires pour la médiation et les stratégies de la gestion des conflits à mes frères et sœurs jeunes guinéens. La formation était basée sur le thème : devenir un autochtone de la paix en Guinée et en Afrique. » a précisé ce facilitateur. Poursuivant il déclare.

« Pour devenir un autochtone de la paix il faut dans un premier temps être un communicateur charismatique, en deuxième lieu être un leader imperturbable et enfin il faut savoir les outils de la médiation et les stratégies de gestion des conflits. Donc, tout de suite c’est ce qu’on a eu à échanger. Le slogan était que “personne ne passe par nous (jeunes de Guinée) pour déstabiliser mon pays » a-t-il fait savoir.

La mise en place d’un club de paix et des sensibilisations dans la capitale et à l’intérieur du pays sont prévues seront faites les prochains jours selon l’institution initiatrice de cette formation.





Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com