Le ministre Wright aux nouveaux greffiers et magistrats : ils ne doivent pas perdre de vue, ils ne sortiront pas tous greffiers ou magistrats.
Après la publication des résultats du concours des auditeurs de justice et de greffiers publiés la semaine dernière, les heureux admis de ces différents concours ont été reçus ce mercredi 24 mai 2023 à la chancellerie sous invitation du garde des sceaux. L’objectif de cet échange avec ces 200 élèves greffiers et auditeurs de justice admis lors des derniers concours écrits et oraux était d’expliquer de manière transparente comment la procédure du concours s’est déroulée.
Des explications des membres du jury se sont faites en cette occasion présence de tout le cabinet du département de la justice et des Droits de l’Homme, mais également de quelques responsables du parquet de la Cour d’Appel de Conakry
A l’entame de ses propos, Alphonse Charles Wright a voulu replacer la démarche dans son contexte qui a abouti au recrutement de ces 100 élèves greffiers et les 100 auditeurs de justice.
« Le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya, chef de l’Etat, chef suprême des armées dans le souci d’accompagner le département de la Justice, dans la mise de sa réforme a décidé à ce que les auditeurs de la justice et les élèves greffiers soient recrutés. Vous savez, la Guinée tend vers des élections, quiconque parle des élections locales et autres parlera forcément de la supervision de ces élections par les magistrats. Il se trouve aujourd’hui que le corps de la magistrature est vieillissant, il se trouve aujourd’hui que plusieurs magistrats ont fait valoir leur droit à la retraite, donc il y avait une nécessité, un besoin impératif à ce que le département de la Justice organise ces 2 concours, concours des élèves greffiers et concours des auditeurs de justice ou des élèves magistrats », a-t-il rappelé.
Poursuivant, Alphonse Charles Wright rappelle la transparence qui a caractérisé ce concours. « Puisque nous avons promis avec fermeté que ces concours vont être organisés sur la base des règles de transparence et que ces règles de transparence doivent assurer à tous les citoyens guinéens ayant rempli les conditions de candidature d’avoir la chance d’être admis ou d’avoir la chance à ce que l’effort qu’il a fourni ou dont il a déjà fait montre ne puisse pas être détourné à des fins de substitution. Donc les résultats ont été rendus publics, un certain nombre de préoccupations ont été soulevées, notamment les personnes qui avaient les mêmes moyennes, les membres du jury ont de façon indépendante décidé de les faire concourir à nouveau, ça a été fait et un résultat définitif a été donné, de part et d’autre… »
Dans sa communication, le ministre de la Justice a fait savoir aux nouveaux élèves greffiers et éditeurs de justice qui viennent de valider le concours que l’étape la plus difficile qui reste et demeure et qu’ils ne doivent pas perdre de vue qu’ils ne sortiront pas tous greffiers ou magistrats.
« Pour la simple raison, quand vous prenez les conditions d’accès à la profession des magistrats ou de greffiers, il y a des questions d’enquête de moralité. On ne peut pas connaître la moralité de quelqu’un en un seul jour mais la moralité de la personne peut être observée pendant la formation et à toutes les étapes de sa vie professionnelle. S’il est établi qu’il y a eu erreur sur la personne du point de vue moralité, le centre de formation, selon le règlement intérieur, cette personne-là sera purement et simplement écartée de l’effectif, histoire de leur dire qu’ils doivent, à partir du moment qu’ils ont été admis, se préparer psychologiquement à cette lourde tâche, celui du statut des auditeurs de justice, qu’ils auront accès à des dossiers vivants, ou ils auront accès à tout ce qui est secret dans les dossiers, ils seront tenus de garder ces secrets-là, pour éventuellement leur permettre de pouvoir aboutir à leur formation du point de vue qualité. Nous apprenons également qu’à travers l’ambassade de France, les formateurs ont déjà bénéficié d’une formation de la part des experts français. Pour les nouveaux élèves greffiers et auditeurs de justice, les cours reprennent dès le mois de juillet.
Concluant dans ses, propos, le garde des sceaux a indiqué que la salle de formation judiciaire est construite et rénovée et que pour l’équipement, il envisage de présenter la situation au Président de la transition, tout en espérant qu’il va réagir très bientôt pour que le centre soit équipé et que ces auditeurs de justice et élèves greffiers puissent prêter serment avant de commencer la formation. A-t-il fait savoir.
Rama Fils, pour Lerenifleur224.com