Signature de la convention collective / Le SPPG en colère contre les patrons de presse : On ne peut pas évoluer dans illégalité et qu’on se fasse appeler des hommes exerçant un métier noble
La 30ème édition de la journée mondiale de la presse sera célébrée ce mercredi 03 mai dans le monde. Cette journée est initiée par l’ONU pour sensibiliser à l’importance de la liberté de la presse et rappeler aux gouvernements leur obligation de respecter et faire respecter le droit de liberté d’expression consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Pour cette journée de célébration, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) compte inviter les patrons de médias à revenir autour de la table afin de finaliser le projet de convention collective qui peine à voir le jour.
« Vous savez depuis quelques années on en parle, mais malheureusement, ils (Patrons de médias ndlr) boudés la table de négociation et on ne sait pas qu’est-ce qui se passe alors que nous continuons toujours à percevoir des salaires misérables, à travailler dans des conditions difficiles, pas d’équipements qu’on se dit qu’il n’y a pas d’avenir. Si vous le constater, il y a beaucoup de nos confrères qui cherchent à quitter ce métier » A déploré Sékou Jamal Pendessa, Secrétaire général du syndicat
Pour que cette convention voit le jour, le SPPG compte sur l’appui des autorités, raison pour laquelle depuis l’année dernière, trois courriers leur avaient été adressés. Des demandes qui sont restées lettres mortes.
« Nous réitérons cette demande a l’Etat et étendue même désormais à l’ensemble des partenaires techniques et financiers afin qu’ils conditionnent toute leur aide à l’endroit de la presse par la signature de la convention collective. Parce que, il ne sert à rien d’accompagner une corporation qui refuse de rester dans les normes. On ne peut pas évoluer dans illégalité et qu’on se fasse appeler des hommes exerçant un métier noble » fustige le secrétaire général du syndicat chargé de défendre les journalistes
Parlant de la liberté de la presse en Guinée sous cette transition, Sékou Jamal Pendessa soutient qu’aux premières heures de la prise du pouvoir par le CNRD, les choses allaient mieux. D’où la progression de la Guinée dans le classement 2021 de Reporters sans frontière.
« L’an dernier, on a occupé le 84eme rang pendant que le classement de l’an surpassé, nous avait positionné à la 109ème place. Donc, on a pu bondir de 25 points, c’était positif. Mais qu’est-ce qui va se passer, à partir du même mois de mai qui est consacré à la liberté de la presse, une semaine après la journée du 3 mai, le pire va commencer » a-t-il rappelé
Face à plusieurs violences subies par les journalistes qui sont restées sans suite judiciaire et ni sanctions disciplinaires pour les auteurs et commanditaires, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée espère que les choses changeront à partir de la journée du mercredi afin que le rang du pays soit rehaussé dans le classement mondial.
Rama Fils, pour Lerenifleur224.com