Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme: la Guinée lance le 2ème cycle d’évaluation mutuelle de son dispositif

Tout développement durable nécessite une lutte acharnée contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. C’est justement consciente de cet état de fait que la République de Guinée a amorcé les travaux de son second cycle d’évaluation du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, lundi 20 mars, dans un complexe hôtelier, à Conakry.

C’était sous l’égide du ministre de la justice et des droits, en présence du secrétaire général de la présidence de la République, du ministre de l’économie et des finances ainsi que de celui du budget.

A l’initiative de la cellule nationale de traitement de l’information judiciaire CENTIF, cet exercice d’évacuation mutuelle est appuyé par la Banque Centrale de la République de Guinée. Il permet de jauger le niveau de la Guinée en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sur son territoire.

Ce sont des experts du groupe intergouvernementale et d’action de lutte contre le blanchiment des capitaux en Afrique de l’ouest (GIABA), qui pilotent cette évaluation.

A l’entame de son propos de bienvenue, Dr Karamoko Kaba, gouverneur de la BCRG a signalé qu’après la première évaluation mutuelle de la Guinée en 2012, sur les 49 plus 9 recommandations, le pays a volontairement accepté de se soumettre au processus du second cycle d’évaluation par ses pairs. En dépit des contraintes qui ont caractérisé son évolution historique, la Guinée grâce à la clairvoyance de ses autorités et l’implication de tous les acteurs a développé en 2021 une nouvelle loi sur la LBC/FT/PF, et certains de ces textes d’application.



Il affirme que le gouvernement a pris des mesures importantes qui prouvent à suffisance la volonté des autorités de la transition d’œuvrer sans relâche à la réussite de ce second cycle d’évaluation mutuelle qui connaitra son épilogue lors des réunions plénières du GIABA en novembre prochain.

Toutefois, le gouverneur de la BCRG, précise qu’ils sont conscients que l’évaluation mutuelle est loin d’être une fin en soi encore moins ne saurait être perçu comme une sanction aussi.

Karamo Kaba, gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée

«C’est plutôt un processus dynamique qui doit à terme permettre à la Guinée de jauger sa capacité à faire face au fléau du blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et à prendre des mesures appropriées ainsi sur la base des 40 recommandations du GAFI. Ce second cycle d’évaluation mutuelle permettra d’apprécier la conformité technique et l’efficacité du dispositif LBC/FT/PF en Guinée », a-t-il précisé.

Convaincu du fait que les recommandations et observations issues de ces évaluations conduiront le pays à adapter son dispositif aux normes internationales, Dr Kaba invité tous les acteurs du processus d’évaluation a une franche collaboration avec l’équipe des évaluateurs.

Pour sa part, le ministre de l’économie et des finances a rappelé que pour traduire les instructions de son excellence le président de la transition dans cette lutte, un arrêté a été pris pour adopter le rapport d’évaluation nationale des risques ENR qui permet d’identifier et de comprendre les risques de blanchiment des capitaux et le financement de toutes les activités connexes liées aux crimes organisés auxquelles la Guinée est exposée.



«Il convient de souligner que l’évaluation nationale des risques ENR a permis à la Guinée de formuler des recommandations servant de base à l’élaboration d’un plan d’action et d’une stratégie nationale de lutte contre le blanchiment des capitaux selon l’approche fondée sur les risques »,dit-il.

Moussa Cissé rassure ainsi les experts évaluateurs que le gouvernement sous l’autorité du premier ministre et sous l’impulsion du président de la République mettra tout en œuvre pour que ces recommandations soient mises en œuvre.

Le champ d’application de cette évaluation Mutuelle s’articule autour de deux (02) volets interdépendants que sont: la Conformité Technique et l’Efficacité. Le volet conformité technique évalue si les lois, réglementations ou autres mesures requises sont en vigueur, et si le cadre institutionnel de la LBC/FT est en place tandis que le volet efficacité évalue si les systèmes de LBC/FT fonctionnent, et dans quelle mesure le pays atteint un certain nombre de résultats prédéfinis qui sont au nombre de onze (11).


Selon le coordinateur de l’équipe des évaluateurs, Karmo Lofigué pour l’évaluation mutuellede la Guinée, c’est une équipe de 5 experts évaluateurs qui a été constituée. D’après lui, la mission principale des évaluateurs consiste à produire un rapport indépendant (contenant une recommandation) sur la conformité d’un pays aux normes du GAFI, aussi bien du point de vue technique que de l’efficacité.

Tout au long de cette mission de deux semaines, annonceKarmo Lofigué l’équipe d’évaluation rencontrera les principales parties prenantes institutions des secteurs public et privé – et s’entretiendra avec elles afin de mieux de comprendre le fonctionnement de la LBC/FT en Guinée.
Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme: la Guinée lance le 2ème cycle d’évaluation mutuelle de son dispositif
Tout développement durable nécessite une lutte acharnée contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive. C’est justement consciente de cet état de fait que la République de Guinée a amorcé les travaux de son second cycle d’évaluation du dispositif national de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, lundi 20 mars, dans un complexe hôtelier, à Conakry.

En présidant le lancement des travaux, le garde des Sceaux Alphonse Charles Wright a précisé que la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est d’une très grande importance dans la mesure où il s’agit d’un fléau constitue un terreau fertile pour les crimes financiers, corolaires d’injustice sociale dont l’entorse à la paix publique, est une menace réelle pour le système financier, car il a les mêmes effets de l’inflation sur la monnaie et un danger réel sur les systèmes sécuritaires de l’Etat voire la stabilité politique de nos Etats.



« L’évaluation mutuelle en cours dont la visite sur place constitue une étape cruciale nonobstant des progrès enregistrés mettre en avant l’ensemble de nos faiblesses et le gouvernement de la République de Guinée par ma voix attache du pris à l’engagement, la disponibilité de tous les acteurs, leur sens d’ouverture, de collaboration et de coopération pour une évaluation de qualité emprunte de responsabilité et de sérénité »a déclaré le ministre de la justice et des droits de l’homme dans son discours de lancement des travaux.

M2K, pour Lerenifleur224.com