Urgent/ Affaire – Ministre de la justice et le groupe Hadafo média : Pourquoi l’action pénale a été suspendue pour le moment ? Les Précisions de Charles Wright.

Les poursuites pénales sont suspendues suite à l’ intervention particulière de L’URTELGUI à travers son président M. Aboubacar Camara et le président de l’AGUIPEL M. Amadou Tham Camara.
Depuis le début de cette procédure, je n’ai jamais voulu en débattre compte-tenu de l’atteinte grave à mon honneur et à ma dignité par des propos diffamatoires venant des chroniqueurs incriminés. L’exemplarité est le point central de la refondation de l’institution judiciaire prônée par M. le Président de la transition qui s’est abstenu à interférer dans les affaires judiciaires depuis le 5 septembre 2021 contrairement à ce que pensent certains politiques pour tenter vainement à atteindre sa gouvernance par des propos peu orthodoxes, innopportuns et libertins.
La liberté de la presse implique deux responsabilités à savoir : Celle de l’État qui consiste à garantir et à protéger ladite liberté pour la consolidation de l’État de droit. Ensuite celle des journalistes et non des chroniqueurs qui consiste à traiter l’information avant toute diffusion pour éviter de porter atteinte à la dignité humaine, à l’honneur aux règles éthiques et déontologiques conformément à l’article 2 de la loi L/2010/02CNTdu 22 juin 2010 portant sur la liberté de la presse en République de Guinée.
En rappel, suite à des propos diffamatoires, deux procédures avaient été engagées dont les finalités ne sont pas les mêmes : Une action pénale par voie d’injonction suivie d’une plainte comme condition de mise en œuvre de l’action publique et une procédure disciplinaire devant la HAC pour les mesures disciplinaires conformément à la procédure légale.
Dès réception de cette procédure par la HAC, les commissaires ont tenté d’engager une médiation en envoyant les émissaires vers le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme. Cette démarche qui cadre avec les missions de cette institution a été saluée avec précision qu’elle puisse statuer sur la requête à la suite de la quelle les responsabilités professionnelles vont être situées. Car nous estimons que la Haute Autorité de la Communication (HAC) est aussi une institution qui a l’obligation de protéger tout journaliste qui excerce sa profession dans le respect des règles éthiques et déontologiques. Cependant, lorsque c’est l’inverse, c’est-à-dire un journaliste transgresse la loi pénale en violation des règles éthiques et déontologiques attentoires à la dignité humaine, j’estime que la HAC doit jouer son rôle de régularisation des médias à travers les procédures disciplinaires. C’est quand l’examen des faits est terminé et les responsabilités situées sur le plan disciplinaire, c’est en moment on pourra parler de médiation pour éviter d’une part les sanctions arbitraires et d’autre part l’impunité face aux dérives dans le traitement et la diffusion de l’information.
C’est ce message que j’avais porter à l’endroit des émissaires de la HAC par rapport à la procédure disciplinaire.
En ce qui concerne la procédure pénale, c’est le lieu de remercier et féliciter le sens élevé de responsabilité du président de l’Union des Radiodiffusion et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), M. Aboubacar Camara et celui de l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL), M. Amadou Tham Camara qui, en lieu et place des déclarations au nom de la confraternité ont tenté de comprendre les faits incriminés dans un échange de courtoisie et de responsabilité sans passion, ni émotion.
Convaincu du caractère diffamatoire, le président de L’URTELGUI a invité le PDG du groupe Hadafo média Lamine Guirassy a procédé à la rectification de l’information faite par les chroniqueurs, chose qui avait été acceptée. Par conséquent, le PDG du groupe Hadafo média Lamine Guirassy a tenté de rentrer en contact avec le ministre de la justice et s’est même déplacé pour venir me rencontrer sous la coordination du président de L’URTELGUI qui assurait le pont en vue d’une solution sur l’action pénale. Compte-tenu de l’intensité de mes activités le lundi en raison du conseil de cabinet, je n’avais pas pu recevoir Lamine Guirassy. Il avait pris l’engagement auprès du président de L’URTELGUI de ne plus débattre de ces faits diffamatoires sur ses antennes, chose qu’il n’avait pas respecter d’où la déception du président de L’URTELGUI et de L’AGUIPEL qui ont appris entre-temps qu’il avait quitter la Guinée.
J’avais donc constitué mes pools d’avocats notamment, Me Moussa Diallo à suivre la procédure devant la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) où j’ai été auditionné en communiquant toutes les pièces financières et comptables liées à la mission ainsi que le PV de rencontre entre l’inspection des services judiciaires et pénitentiaires et le Procureur Près le Tribunal de Première Instance de Kankan qui a déclaré qu’en aucun moment la mission du garde des sceaux n’a été supportée par les magistrats de la Cour d’Appel de Kankan où par des greffiers. Pour preuve, toutes les factures sont libellées au nom du Ministère de la Justice et non d’une juridiction quelconque.
Le Procureur de Mamou avait également par voie de presse rétabli la vérité sur le passage de la mission à Mamou.
C’est par la suite que les officiers enquêteurs après mon audition ont émis des convocations à l’encontre des personnes mises en cause. Cette situation devenant de plus en plus préoccupante, le président de L’URTELGUI est revenu pour demander d’accorder une seconde chance à la médiation pour permettre que mon honneur et ma dignité soient lavés sans qu’il n’y ait la poursuite pénale sur la base du code pénal.
J’ai précisé que ce n’est pas la loi L002 qui saisie le tribunal et il revient à toute victime (Ministre ou pas) des faits diffamatoires d’engager la procédure et d’indiquer la base légale des faits dénoncés et non aux personnes mises en cause d’indiquer à la victime la manière par laquelle elle doit procéder à la saisine des acteurs de la chaîne penale. Faut-il indiquer que la loi L002 n’entrave pas la saisine sur la base du code pénal contre quiconque qui aurait transgresser la loi pénale.
Avec l’appui dans un premier temps de M. Antoine Kourouma et dans un second temps M. Moussa Moïse Sylla et la demande incessante du président de L’URTELGUI, j’ai pris la responsabilité de demander à mes avocats de suspendre pour le moment l’action pénale en attendant que les personnes mises en cause fassent amande honorable en laissant à la HAC d’examiner en route indépendance les manquements d’ordre professionnel.
Ce sont toutes ces étapes que cette solution provisoire a été trouvée.
J’ai demandé qu’aucun journaliste ne doit être inquiéter pour avoir fait son travail dans les règles de l’art, car notre pays a besoin des esprits critiques pour dénoncer de manière authentique toutes formes de malversations venant de qui que ce soit. En revanche, que l’impunité ne soit plus la règle pour tout journaliste qui se servira des micros pour régler les comptes au nom de la liberté de la presse. Car, on ne peut demander la protection de la loi L002 en la foulant au sol ou en violant son principe ( liberté d’information en toute responsabilité) et son exception ( Éviter de porter atteinte à la dignité humaine, aux règles éthiques et déontologiques ainsi qu’à la paix publique).
Il n’y a aucune animosité entre le département de la justice et des Droits de l’Homme et les hommes de médias. Mais, je demande le respect des obligations professionnelles dans l’intérêt de l’émergence d’une presse forte, neutre, indépendante et impartiale.

M2K, pour Lerenifleur224.com