Menace de Mory Condé : Même si cela relève de son domaine dans la gestion administrative, il n’a aucun droit de retirer les agréments… (Ibrahima Aminata Diallo, Conalpaid).
Les autorités de la transition dans une déclaration rendue public tard la nuit de ce jeudi à vendredi 17 février 2023 n’excluent pas de suspendre voire de retirer les agréments des partis ayant soutenu la manifestation du 16 février organisée par le FNDC, un mouvement qu’elle a déjà dissout il y a quelques mois. Dans cette déclaration lue par Mory Condé, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation sur les antennes de la télévision nationale, la junte au pouvoir en Guinée, a annoncé des sanctions contre les organisations politiques et sociales qui seront reconnues pour avoir orchestré des violences enregistrées dans le pays
En réaction à cette sortie de Mory Condé, Ibrahima Aminata Diallo, le président de la Coalition Nationale des Acteurs pour la Paix et le Développement (CONALPAID)qui est par ailleurs ambassadeur de la paix s’est prononcé sur la déclaration faite le Ministre de l’administration du Territoire et de la Décentralisation. Cet acteur de la société civile guinéenne indique que le ministre Mory Condé ne peut disposer de cette prérogative contre un parti politique ou une entité de la société civile.
« Le ministre de l’administration du territoire, même si cela relève de son domaine dans la gestion administrative, il n’a aucun droit de retirer, de museler les partis politiques ainsi que les organisations de la société civile. Il devrait plutôt les inviter à dialoguer et à accepter le dialogue. Parce que tant que le dialogue est possible, je pense que le reste n’aura pas sa place. Si les conditions sont réunies pour qu’il ait un dialogue sincère et franc, je pense que les partis politiques n’ont pas encore le droit à ne pas aller au dialogue. Il faudrait qu’ils acceptent de venir et qu’autour de la table ils ne se reconnaissent pas. Mais s’ils posent des préalables avant d’aller autour de la table, la aussi ils ont tort (…) le gouvernement à travers le MATD qui est en train de faire un bon travail du côté de la gestion administrative, nous le voyons, mais de ce côté, il ne faudrait pas qu’il cède sur le coup de l’émotion parce que l’émotion ne peut pas gérer une nation. Il faut que la raison, la rationalité prime sur ses sentiments pour que nous puissions parler le même langage » a souhaité l’ancien coordinateur de la plateforme des jeunes leaders de l’axe pour la démocratie et le développement (PJDD).
SBB, pour Lerenifleur224.com