Lansana Kouyaté calife à la place du calife “dit niet” à la délocalisation du dialogue inter-guinéen

La récente rencontre entre Embalò et Cellou Dalein Diallo avec ses pairs du quatuor autour d’une possible délocalisation du dialogue inter guinéen dans un pays de la CEDEAO ne passe pas chez Lansana Kouyaté du PEDN.

Le président du Parti de l’Espoir pour le Développement National ( PEDN) s’est prononcé ce samedi 14 janvier 2023, à l’occasion de l’assemblée générale de son parti sur la question.

Lui qui a pris part au dernier cadre de dialogue en panne d’inclusivité avec l’absence au tour de la table des grands tenors de la classe politique à savoir: l’ANAD, RPG-ARC-EN-CIEL et FNDC-POLITIQUE ne cache pas sa désapprobation face au format souhaité par ces derniers.

Pour Lansana Kouyaté, il n’y a aucune raison valable pour délocaliser le cadre de dialogue en dehors du pays.

“On délocalise quand une partie du territoire est occupée par un groupe et l’autre partie par l’Etat.

Est-ce que c’est le cas ici? C’est pas le cas. En Côte d’Ivoire, il y’avait une démarcation nette.

Les rebelles étaient au nord et le gouvernement au sud (…). La même chose s’est passée où?  au Soudan entre le Soudan et le Soudan du Sud. Et même à l’intérieur de ce Soudan du Sud, il y a une tendance qui a la démarcation aussi. On a vu où ? En Somalie où j’étais personnellement, représentant des Nations-unies où j’ai vu aussi cette démarcation. Donc, les débats en Somalie se faisaient à Addis-Abeba, en Éthiopie. On a délocalisé parce que le pays est divisé militairement, occupé d’un côté comme de l’autre. Même si l’autre ce ne pas une armée, mais il y avait des milices qui opéraient. En Sierra Léone, ça a été la même chose. Quand Tijan kaba  a été renversé, c’est à Conakry qu’il a trouvé refuge. Mais l’armée qui le soutenait s’est alliée à la rébellion qui combatait et l’armée et Tidiane Kaba.(…)”, explique tt-il.

Après ses détails l’inopportunité de la délocalisation du dialogue inter Guinéen, Lansana Kouyaté affiche une fermeté vis-à-vis de cette démarche qui selon lui, n’est pas possible dans le contexte actuel.

“Nous nous l’avons pas vécu. C’est un pays qui n’a pas perdu un centimètre carré de son territoire. Mais pourquoi aller à l’extérieur ? Ce n’est pas que l’histoire de dignité.

Mais c’est aussi cette réalité qui fait qu’on ne délocalise pas. Les Nations-Unies et je crois que beaucoup d’autres organisations régionales se sont inspirées de ça. Eux, ils ont un état-major. Quand on doit déployer des troupes pour sécuriser pour maintenir les frontières, les divisions du pays, l’état-major se réunit et décide sur un concept d’opération qui fixe les règles. Ici quand on va envoyer ces forces comment elles vont faire qui on sépare? Est-ce le CNRD d’un côté  donc l’armée Guinéenne d’un côté, le peuple de l’autre est-ce que c’est le cas?. C’est pas le cas. Alors il faut savoir raison garder, il s’agit des raisons fondamentales qui font que ça ne doit pas être délocalisé. Et, puisque ça ne va pas être délocalisé ça se tient en Guinée. Nos frères de l’extérieur ceux qui n’ont pas pris part à ça, ils n’ont qu’à venir. Il est temps de venir qu’on asseye le Premier ministre l’a demandé, le président de la transition l’a demandé, les facilitatrices ont envoyée, je crois qu’elles doivent être maintenant à  leur 6ème ou 7ème,  je n’en sais pas trop en tout cas c’est aller au-delà de cinq 5 lettres envoyées à eux pour qu’ils viennent rien ne les empêchent de venir”.

Source : Lerevelateur224.com